Équité salariale : La bataille pour l’égalité des femmes

Être têtu-es et déterminé-es, c’est essentiel pour le progrès social. La lutte pour l’équité salariale est un bel exemple. La Loi sur l’équité salariale n’est pas un cadeau qui nous arrivé du ciel. C’est le résultat de décennies de luttes. Cette bataille est celle de la CSN et de l’entêtement de ses membres vers l’atteinte d’un idéal. La CSN a porté le flambeau de l’équité salariale même pendant les périodes les plus sombres et nous n’avons jamais lâché.

La CSN a investi beaucoup de temps et d’énergie ^[1]. Rien n’a été ménagé pour la reconnaissance de ce droit collectif. Tantôt, nous avons utilisé la voie juridique, tantôt celle de la négociation et tantôt la rue. Notre parcours a été semé d’embûches. Mais c’est notre détermination qui a été la clé de ce succès.

Le gouvernement est le plus grand employeur de main-d’œuvre féminine au Québec. Cela ne l’a toutefois pas empêché de recourir à tous les moyens pour nier le problème de discrimination salariale des travailleuses qui donnent les services à la population. Il a utilisé tous les détours. Employeur, mais aussi législateur, il a même tenté de s’exclure de la Loi sur l’équité salariale.

Le gouvernement employeur est un adversaire de taille. Mais nous avons gagné notre pari de la solidarité. Hommes ou femmes, militantes syndicales ou non, travailleuses à temps plein ou à statut précaire, toutes et tous peuvent être fiers des gains obtenus.

Les syndicats font avancer la société

À l’heure où certains prétendent que les syndicats prônent l’immobilisme, l’équité salariale démontre au contraire, une fois de plus, que NOUS sommes le changement. Nous sommes du camp qui, à toutes les périodes de l’histoire moderne du Québec, s’est levé contre le travail des enfants, pour la santé-sécurité au travail, pour le droit aux vacances et à la retraite, pour des congés de maternité, pour des services publics pour toutes et tous.

Cette lutte a rejailli sur l’ensemble de la société québécoise. Elle a conduit à l’adoption de la Loi sur l’équité salariale et à l’établissement de programmes d’équité salariale et de maintien de l’équité salariale autant dans le public que dans le privé, autant dans les milieux syndiqués que non-syndiqués. Surtout, elle a provoqué une évolution fulgurante des mentalités. Du salaire égal pour un travail égal, nous sommes passés à un salaire égal pour un travail équivalent. Toute une avancée pour le Québec! avons dénoncé cette façon de procéder en réitérant

Les femmes travaillant dans le secteur public ont droit à une rémunération équivalente à celle de leurs collègues masculins. Nous avons aujourd’hui la preuve que la Loi sur l’équité salariale, pour laquelle la CSN s’est battue pendant de longues années, remplit son rôle, à savoir la pleine reconnaissance salariale pour les femmes. La CSN continue de suivre de près l’évolution des salaires dans le secteur public dans le respect de la loi ^[2].

Mais la bataille pour l’égalité est loin d’être terminée. Nous verrons la semaine prochaine que nous avons encore du pain sur la planche et que nous devrons compter sur notre solidarité pour faire avancer notre société.