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3 novembre 2025
Notre organisation syndicale, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), a été fondée dans les années 1940. Elle a été aux premières loges de la naissance de notre réseau public et témoin de son évolution.
La majorité de nos 140 000 membres travaillent dans des établissements publics de santé et de services sociaux partout au Québec. Ils ont vu de près la dégradation de notre système au fil des réformes entreprises depuis le milieu des années 1990. Non seulement à titre de travailleurs, mais aussi à titre de citoyens.

Réjean Leclerc, président de la FSSS-CSN
Ces réformes ont principalement été le fruit de décisions prises par des gouvernements « majoritaires » quoique n’ayant jamais obtenu l’appui de la majorité des électeurs. C’est une partie du problème. Ces réformes ont consisté à défaire ce qu’un gouvernement précédent avait fait, souvent sans fondement scientifique et malgré de larges consensus qui s’y opposaient.
Ces réformes sont le résultat d’une Assemblée nationale dont la mécanique parlementaire ne permet plus d’agir efficacement sur les responsabilités fondamentales de l’État. Ces réformes sont aussi le fruit d’un régime politique qui n’est pas en mesure de répondre aux défis d’aujourd’hui.
La situation est maintenant critique. Les crises sociales se multiplient, et nous voyons mal comment nous pourrons collectivement nous en sortir sans risquer une rupture sociale.
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Le texte publié dans Le Devoir
Vraies consultations ?
Selon nos expériences, il faudrait aussi se questionner sur la mécanique de consultation parlementaire, sur le pouvoir réel et sur les outils que possèdent les députés pour exercer leur rôle, le rôle des oppositions, ainsi que sur les enjeux de transparence.
Est-il normal que, lors de l’étude de projets de loi sur un enjeu aussi fondamental que la santé, les commissions parlementaires n’accordent que dix maigres minutes aux quelques groupes et experts que le gouvernement, fort de sa majorité, a accepté d’entendre ? S’il n’aime pas ce qu’il entend, le gouvernement au pouvoir a ensuite le loisir de monologuer longuement. Cet exercice se termine par quelques périodes ridiculement courtes, parfois une poignée de secondes, mises à la disposition des partis d’opposition.
De plus, est-il normal que la sauvegarde du « secret commercial » prime souvent sur l’intérêt public en matière d’accès à l’information ? Qu’on puisse dépenser des milliards de fonds publics dans un projet qui n’est soutenu par aucune étude sérieuse ?
Nous croyons qu’une réflexion en profondeur s’impose quant à ce que devrait être en mesure d’accomplir notre Assemblée nationale et aux changements à apporter à notre régime politique. Des questions majeures, voire existentielles, se profilent à l’horizon, et nous aurons collectivement besoin d’une Assemblée nationale avec une qualité démocratique nettement améliorée.
URL de l'article: https://fsss.qc.ca/une-assemblee-nationale-a-reformer/
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[1] Une Assemblée nationale sous la note de passage | Le Devoir: https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/930225/assemblee-nationale-sous-note-passage
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