Face à la pénurie qui frappe le réseau, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a annoncé la semaine dernière l’implantation d’une prime estivale très restrictive qui risque de rater la cible. Si le gouvernement Legault veut réellement améliorer les choses, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) indique que la seule solution est d’améliorer considérablement les conditions de travail et salariales de l’ensemble du personnel du réseau.
À la fin de la semaine dernière, le MSSS a annoncé une prime de 75 $ que pour certains titres d’emploi pour le personnel qui effectuera plusieurs fins de semaine durant l’été. La FSSS-CSN a interpellé le MSSS il y a quelques semaines pour les mettre en garde sur les impacts du manque de personnel du réseau et des services préhospitaliers d’urgence durant la période estivale. Pour faire face à la situation et permettre à la population de continuer de recevoir les services dans le réseau, la FSSS demandait au MSSS d’implanter des mesures incitatives pour l’ensemble du personnel pour l’été en cours. De plus, la FSSS interpelle le gouvernement depuis plusieurs mois pour qu’il applique des solutions fortes pour mettre à la crise vécue par le personnel du réseau.
« Si le gouvernement pense que cette prime va régler la situation, il se trompe. Non seulement cette prime ne respecte pas la conciliation travail-famille du personnel, mais elle est tellement insuffisante que ça risque d’être un coup d’épée dans l’eau. Ça prend de réelles mesures attractives pour passer l’été, mais surtout des changements de fond pour attirer et retenir le personnel dans le réseau. C’est pourquoi nous avons interpellé le MSSS pour qu’il refasse ses devoirs. Le MSSS a l’occasion de montrer au personnel qu’il comprend l’ampleur de la crise dans le réseau », lance Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN.