C’est dans une atmosphère de rappel historique que les travailleuses et travailleurs du Syndicat des professionnels en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine (CSN) se sont rencontrés les 28 et 29 août dernier pour leur journée annuelle de la rentrée. L’occasion était belle de se remémorer la lutte menée il y a 50 ans par les infirmières de Sainte-Justine et la création du syndicat, qui date de la même année.
La grève de 1963 des infirmières de Sainte-Justine fait en effet partie de ces grands moments de notre mémoire syndicale, de ces moments fondateurs qui expliquent la source de nos gains. Rappelons qu’il s’agissait de la première grève des infirmières au Québec et qu’elle s’est soldée par des gains syndicaux importants : l’affichage des postes à l’interne, dans le respect des compétences et de l’ancienneté, la consultation sur la classification des emplois, l’ouverture à des discussions sur la question des fardeaux de tâches, la création d’un comité de nursing et la rétroactivité salariale.
Près de 700 personnes ont participé à ce repas annuel de la rentrée. Cette initiative syndicale permet aux travailleuses et travailleurs de se rassembler entre eux, tout en se tenant au fait des actions du syndicat. Cette année, les membres ont pu signer une pétition visant à ce que les travailleuses et travailleurs de Sainte-Justine concernés par la lettre d’entente sur les troubles graves de comportement puissent bénéficier des gains qui ont été faits. Alors que le ministère reconnaissait que certaines infirmières de Ste-Justine pourraient bénéficier de la prime relative au travail effectué auprès d’une clientèle présentant des troubles graves de comportement, l’employeur refusait d’effectuer les démarches qui leur permettraient de l’obtenir. Grâce à l’appui des membres du syndicat, la direction de l’établissement a accepté de discuter de cet enjeu avec le syndicat et d’en faire une demande conjointe.