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    • 30 NOV 20
    Accès aux garages des centres hospitaliers pour les ambulances

    Les paramédics de Québec enclencheront un plan d’action

    Les directions du CHU de Québec et du CIUSSS de la Capitale-Nationale ont été avisées par lettre que les paramédics de la région de Québec allaient enclencher un plan d’action dès le 1er décembre si les ambulances ne retrouvaient pas rapidement l’accès aux garages des centres hospitaliers. Le plan d’action des paramédics tient compte de la réponse des directions aux demandes de l’Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH-CSN) et se veut cohérent avec leur préoccupation de rendre le triage plus sécuritaire en ces temps de pandémie.

    Interpellés par l’ATPH-CSN, le CHU et le CIUSSS de la Capitale-Nationale maintiennent leur position, à savoir que les garages doivent servir de zone tampon, c’est pourquoi le syndicat demande à ses membres de ne pas aller plus loin que le triage et de ne plus circuler à l’intérieur des centres hospitaliers avec un patient stable à compter du 1er décembre.

    État de la situation

    Lorsque les garages ont été réquisitionnés lors de la première vague de la pandémie, le triage des usagers se faisait dans la zone tampon prévue à cet effet et la prise en charge des patients stables se faisait aussi à même cette zone afin d’être cohérent. « Cependant, depuis l’accalmie de cet été, la majorité des centres hospitaliers font le triage dans les aires de triage normal, tout en nous demandant de circuler dans leurs établissements de santé avec nos patients », explique Frédéric Maheux, président de l’ATPH-CSN, « s’il s’agit de maintenir les mesures de prévention mises en place ainsi que la zone tampon, comme ils le prétendent, cette façon de faire nous semble insensée. »

    Le président de l’ATPH déplore n’avoir reçu aucune communication ni du CHU de Québec ni du CIUSSS de la Capitale-Nationale depuis le début de la pandémie pour inciter le syndicat à participer à l’élaboration d’un plan qui serait efficace et sécuritaire pour les paramédics et leurs patients.

    « Ça montre bien le partenariat à sens unique que nous vivons », croit Frédéric Maheux, « nous avons été mis devant un fait accompli alors que nous sommes la voix des paramédics sur le terrain, c’est irrespectueux. » Le président du syndicat rappelle qu’au fil du temps, plusieurs tâches qui ne sont pas les leurs se sont ajoutées pour les paramédics dans les établissements. « Cela va de la prise d’information pour l’inscription au déplacement de patients stables jusqu’à leur civière à l’urgence », explique-t-il, « pourtant notre mandat devrait s’arrêter à la suite du triage par le centre hospitalier puisque les hôpitaux emploient des brancardiers et des préposé-es aux bénéficiaires qui sont formés pour effectuer ces tâches. »

    « Nous représentons plus de 400 paramédics dans la région, si on avait été inclus dans le processus dès le début nous n’en serions probablement pas là », conclut Frédéric Maheux qui rappelle que l’association est la mieux avisée quant aux préoccupations des paramédics sur la route.