La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux, a réagi à la crainte exprimée par des professionnels de la santé quant au maintien des services, notamment sur la Côte-Nord et en Abitibi-Témiscamingue, à la suite de la diminution du recours aux agences privées de personnel…
«Bien sûr, la priorité absolue est de garantir les soins requis et la sécurité des usagères et des usagers du réseau public de santé et de services sociaux», insiste le président de la FSSS-CSN, Réjean Leclerc.
«Mais, le gouvernement ne doit pas céder aux pressions. Il doit rester ferme sur sa décision de couper les vivres aux agences privées pour réinvestir les sommes colossales qui leur sont versées dans le réseau public afin de le rendre attrayant pour la main-d’œuvre.»
Une fortune
«Les agences privées nous coûtent collectivement une fortune et compromettent la qualité et la stabilité des services à la population. Il est temps de mettre un terme au financement de leurs profits généreux à même les fonds publics», ajoute Réjean Leclerc.
«Nous voyons aujourd’hui le résultat d’années de laisser-aller. Notre réseau public est devenu accro aux agences privées de personnel. Il est grand temps de le sevrer», tranche Réjean Leclerc. «D’autant plus que le personnel des agences ne possède souvent pas toutes les qualifications exigées aux employés du réseau public, ce qui engendre une surcharge de travail et génère des risques inacceptables pour les usagers.»
«Pour sortir de la crise, il faudra miser sur des mesures incitatives fortes afin d’attirer les travailleuses et les travailleurs et les retenir dans le réseau public», poursuit Réjean Leclerc.
«Nos régions n’ont pas besoin du va-et-vient de la main-d’œuvre indépendante, ce qui exacerbe la pénurie de logements, mais bien de personnes qui s’y installent et y travaillent sur le long terme.»