À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous nous levons, une fois de plus, pour dénoncer la violence envers les femmes qui persiste encore en 2010.
Dans notre société, il existe des structures politiques, économiques et sociales qui permettent à la violence envers les femmes d’exister et de perdurer. À l’instar de la Marche mondiale des femmes, nous dénonçons particulièrement deux phénomènes en expansion qui, à travers la mise en place et le maintien de conditions, normes et pratiques, encouragent cette violence. Il s’agit de la marchandisation du corps et de la sexualité des femmes et de la militarisation.
Parce que réduire le corps des femmes à un objet marchandable nourrit le mépris ; parce que nous bombarder d’images sexistes contribue à la promotion de rapports inégalitaires entre les femmes et les hommes ; nous nous opposons à l’appropriation et au contrôle du corps et de la sexualité des femmes !
Parce que les guerres ont un impact disproportionné sur les femmes ; parce que l’armée reproduit des stéréotypes sexistes et de domination ; parce que faire la promotion de la violence pour régler des conflits contribue à la normalisation de cette violence ; nous refusons la militarisation de notre société !
À la mémoire des quatorze jeunes femmes victimes d’un crime politique contre les femmes le 6 décembre 1989, nous nous engageons à faire la promotion de 14 façons de lutter contre la violence envers les femmes.
Pour agir contre la marchandisation du corps et de la sexualité des femmes :
- Dénonçons les publicités sexistes
- Dénonçons l’idéal de beauté qui nous est imposé
- Refusons de consommer de la pornographie
- Dénonçons la traite des femmes et des enfants à des fins sexuelles
- Pour se lever contre la militarisation :
- Dénonçons le viol utilisé comme arme de guerre
- Refusons que les droits des femmes servent de prétexte à la guerre
- Refusons d’acheter des jeux et des jouets de guerre
- Dénonçons le recrutement militaire dans les établissements d’enseignement
Pour continuer à combattre la violence misogyne et les inégalités qui la génèrent :
- Dénonçons la banalisation de la violence
- Intervenons si nous entendons des paroles violentes ou sexistes
- Intervenons lorsqu’une femme se fait harceler ou violenter
- Dénonçons les agresseurs et l’impunité dont ils bénéficient
- Dénonçons les propos antiféministes, une attaque contre toutes les femmes
- Brisons le silence, dénonçons l’intolérable car la violence tue !
Nous pouvons contribuer, tous et toutes, individus, entreprises, gouvernements, syndicats, artistes, organismes communautaires, à la mise en place de conditions favorables à l’égalité, à la liberté et à la paix : Refusons toute forme de violence envers les femmes !
La Fédération de la santé et des services sociaux-CSN et son comité de condition féminine a appuyé la campagne des 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes du 25 novembre 2010 au 6 décembre 2010. Cet appel à l’action a également été endossé par 114 personnes et 184 organismes au Québec.
Pour en savoir plus :