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    • 24 NOV 21
    Un appel au respect pour le secteur préhospitalier

    Le secteur du préhospitalier est en pleine négociation.

    De tout temps, en raison de la gouvernance du secteur préhospitalier à l’exception d’Urgences-santé, les contrats à budget entre le MSSS et les entreprises ambulancières interfèrent dans la négociation des paramédics.

    Les paramédics sont à la fois des intervenants des services d’urgences et des travailleurs de la santé, mais les conditions de salaire et de travail ne sont pas au rendez-vous.

    Le gouvernement doit nécessairement s’occuper de régler la question salariale et ensuite il verra à prendre entente avec les employeurs.

    Il s’agit d’une autre profession malmenée et je dirai même très mal reconnue par nos gouvernements et la population en général, car au-delà de ce qui les identifie sur la route, la boite jaune, ce sont des femmes et des hommes professionnels en urgence à qui je confierai mon état de santé en étant persuadée que tout ce qui doit être fait, sera fait et surtout bien fait.

    Alors pourquoi on ne les reconnait pas à leur juste valeur et comment se fait-il que le MSSS et le Conseil du Trésor ne règlent pas rapidement le tout avec la négociation ?

    En plus de la question salariale, plusieurs aspects demeurent en litige. Par exemple, les paramédics comprennent qu’ils puissent parfois ne pas manger à l’heure et ne pas finir à l’heure parce qu’ils doivent sauver une vie, c’est normal. Mais il n’est pas normal de ne pas manger, ne pas manger à l’heure et ne pas finir à l’heure de façon récurrente en raison d’une charge de travail trop élevée. Tout comme il est inacceptable que dans plusieurs régions il y ait encore des horaires de factions qui sont désuets. Il en va de la santé et de la sécurité des paramédics et de la population sans compter les conséquences sur la conciliation travail-famille.

    De plus, les horaires de factions qui consistent à travailler 24 heures sur 24 durant 7 jours consécutifs occasionnent à chaque intervention des délais de plusieurs minutes alors que dans les cas urgents, nous savons tous que chaque seconde compte.

    Une profession sur laquelle miser davantage

    Les paramédics veulent également que les négociations permettent de mieux baliser l’élargissement de la profession.

    Ce même gouvernement devrait réaliser que les paramédics offrent tous les jours des services de qualité et professionnels. Ils savent se déployer pour sauver des vies. Avec leur formation et leur expertise, les paramédics peuvent et veulent faire partie des solutions pour améliorer globalement notre système de santé. Il est temps que le gouvernement se préoccupe du fait qu’un bon nombre d’entre eux, après que quelques années à effectuer cette profession, songent sérieusement à la quitter et à utiliser leurs connaissances ailleurs.

    De notre côté, nos représentations se poursuivent à la table de négociation nationale et nous poursuivons nos revendications. Le gouvernement doit nous démontrer qu’il est aussi capable d’une vision d’ensemble dans le secteur préhospitalier.

    La FSSS-CSN demeurera présente sur le terrain pour revendiquer cette reconnaissance.

    C’est tout simplement un appel au respect.

    Lucie Longchamps
    Vice-présidente de la FSSS-CSN