Cette semaine, nous soulignons le travail des infirmières et infirmiers. La FSSS et la CSN sont au front avec les professionnel-les en soins depuis le début pour améliorer les conditions de travail et pour consolider nos services publics. Dans le cadre de la négociation du secteur public, il est temps de reprendre l’offensive pour contrer les mesures d’austérité du gouvernement Couillard.
Les douces, un maillon incontournable
Les professionnel-les en soins sont un maillon incontournable du réseau de santé et de services sociaux. À la FSSS, nous développons une vision globale où nous revendiquons que chaque travailleuse et travailleur du réseau ait une place de choix. Si nous voulons améliorer l’accès aux services à la population, il faudra une fois pour toutes miser sur le travail en interdisciplinaire et non pas sur les vieux réflexes corporatistes qui ne font que nous ralentir.
Plutôt que de sans cesse imposer des réformes de structure à notre réseau, il faudra que nos gouvernements aient le courage de mettre en place des solutions porteuses pour améliorer l’accès aux services. Déjà, cela impliquerait de cesser de faire subir des compressions budgétaires année après année. Plutôt que de n’avoir que des objectifs de réduction des coûts, il est temps que les besoins cliniques des patientes et patients soient priorisés.
La semaine dernière, nous apprenions que les objectifs du gouvernement libéral sous le règne de Jean Charest de réduire les temps d’attente dans les urgences n’ont pas été atteints. Qui s’en surprendra? Si on passe notre temps à couper dans les budgets et qu’on maintient le statu quo, nous ne réussirons pas à améliorer les services et leur accès.
Pendant que le gouvernement démolit, nous continuons à mettre de l’avant plusieurs solutions pour améliorer les choses. Des exemples? La nécessité d’utiliser à son maximum les compétences des professionnel-les en soins. La révision du Code des professions et l’adoption de nouveaux règlements ont rehaussé le niveau d’autonomie des infirmières. Il est temps de mettre les conditions en place pour permettre aux infirmières d’offrir des services de qualité et d’augmenter l’accès aux services de soins à la population.
Au front avec le front commun
Dans le cadre de la présente ronde de négociation, la CSN est au front avec les professionnel-les en soins pour améliorer nos conditions de travail. Si on veut améliorer les services à la population et valoriser notre réseau public, cela passera aussi par une amélioration des conditions de travail du personnel.
Les nombreuses compressions budgétaires des dernières années ont eu pour effet d’augmenter sans cesse la charge de travail. Comment peut-on bien soigner quand on nous demande sans cesse de faire plus avec moins?
Si on veut améliorer les choses, il faudra donc se mobiliser. C’est pourquoi les travaux se poursuivent pour accentuer la cadence à l’automne prochain. Cette négociation s’appuie sur des demandes sérieuses visant à consolider nos services publics. Devant un gouvernement qui n’a que l’austérité en tête, nous savons très bien que nous devrons nous mobiliser massivement.
Pendant que le gouvernement attaque nos services publics, qu’il réduit les conditions de travail du personnel du secteur public, qu’il augmente la charge de travail des professionnel-les en soins et de tous les travailleuses et travailleurs du réseau, il continue d’enrichir les mieux nantis. Notre lutte, elle vise à mieux répartir la richesse dans notre société.
Pour lutter contre la hausse des inégalités sociales, nous devons miser sur nos services publics et sur le personnel du réseau de santé et de services sociaux.
C’est pourquoi nous devons continuer d’appuyer les professionnel-les en soins et travailler avec elles pour que nous continuions de bien servir la population dans nos établissements de santé et de services sociaux.
Nadine Lambert