Le 5 mai 2020 se tient la journée de l’infirmière et de l’infirmier auxiliaire. Nous profitons de cet événement pour remercier ces professionnelles en soins qui œuvrent avec un grand professionnalisme et qui se dévouent pour donner des soins d’une grande qualité à la population.
Souvent menacées, les infirmières auxiliaires ont fait preuve d’une force et d’une résilience hors du commun. Étant moi-même infirmière auxiliaire, je suis bien placée pour en parler. Elles sont des partenaires idéales pour consolider les équipes de soins. Nous devons travailler à définir le rôle de chaque professionnelle et utiliser l’ensemble de leurs compétences afin d’améliorer les soins.
Au front pour soigner la population
Chaque jour, ces femmes sont au front pour soigner les personnes les plus vulnérables de notre société, parfois au risque de leur propre santé ou celle de leur famille. C’est particulièrement le cas avec l’actuelle crise de la COVID-19.
Elles foncent, elles s’adaptent aux nombreux défis qui se posent jour après jour et elles se dépassent au quotidien. Elles sont des piliers du réseau de la santé et des services sociaux. La population québécoise peut compter sur des professionnelles en soins dévoués qui méritent d’évoluer dans un climat de travail plus sain.
Cette crise n’est pas la première qu’on subit
Le réseau a subi depuis plusieurs années des compressions budgétaires majeures qui rendent le travail de plus en plus difficile. Ces années d’austérité ont nui à notre autonomie et notre pratique en nous forçant à faire toujours plus avec mois. Et à cela s’est ajoutée la réforme Barrette qui est venue tout chambouler pour mieux nous épuiser.
La crise que nous vivons n’a fait que mettre en lumière l’urgence d’agir. Nous devons nous assurer que les infirmières auxiliaires puissent soigner en toute sécurité afin de gagner ce combat et venir à bout de ce virus. Il est d’autant plus important de souligner leur contribution, mais aussi de poursuivre les dénonciations pour assurer l’avenir du réseau public de santé et de services sociaux.
Pour notre sécurité et notre reconnaissance
À la FSSS-CSN, c’est la sécurité avant tout. Nous luttons afin que toutes les personnes œuvrant dans le réseau de la santé et des services sociaux puissent le faire sécuritairement en revendiquant auprès de notre gouvernement des conditions de travail adéquates pour la sécurité des travailleuses et travailleurs, mais aussi pour protéger toute la population.
Pour avoir des services publics qui répondent aux besoins de la population, nous devons impérativement accentuer la reconnaissance du personnel. Nous avons des solutions à proposer pour améliorer le quotidien des professionnelles, mais nous sommes d’avis qu’une négociation de convention collective ne se fait pas à la vas vite, avec des échéanciers qui se comptent en jours en pleine crise. Nous avons déjà trop sabré dans le réseau. Nous demandons à ce gouvernement, qui nous appelle ses anges gardiens, une série de mesures à mettre en place immédiatement pour nous aider à vaincre notre ennemi commun, la COVID-19, et de ne pas lésiner à prendre tous les moyens pour protéger notre santé et sécurité.
De plus, nous croyons que tous les anges gardiens ont la même valeur. C’est pourquoi nous continuons de demander au gouvernement une prime spéciale sous forme d’un montant fixe de 3 $ l’heure pour tout le personnel du secteur public appelé à contribuer aux efforts des mesures d’urgence de lutte contre la COVID-19 et 4 $ pour celles qui offrent plus de disponibilité.
Avec l’arrêté ministériel et la prime de 4 % et 8 %, dans un contexte de transmission communautaire, le gouvernement ne reconnait pas de façon équitable ces employées du réseau. Quand tout le monde est en confinement, les infirmières auxiliaires elles sont #AuFront.
Sophie Leclair, infirmière auxiliaire et représentante du personnel des soins infirmiers et cardiorespiratoires de la FSSS-CSN
Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN