De plus en plus de nos membres s’inquiètent à raison du prix des assurances collectives. On ne peut que dénoncer le fait que le gouvernement met certains coûts sur nos épaules. Dans les dernières années, nous avons cherché plusieurs moyens de faire des économies et nous continuons d’innover sur ce sujet important pour les travailleuses et travailleurs.
On le sait, nos réseaux sont frappés par une crise d’épuisement généralisé. Tout cela est dû aux mauvaises décisions gouvernementales des dernières décennies. Pourtant, nous devons payer à même nos assurances pour les erreurs gouvernementales. Nos membres sont nombreux à être en arrêt de travail ou à vivre des problèmes de santé psychologique en raison du travail. Cela ne fait que mettre une pression de plus sur notre assurance collective.
Des iniquités pour les assurances collectives
Il existe plusieurs iniquités pour les preneurs d’assurance collective privée comme la FSSS-CSN. Les détenteurs d’une assurance collective ne peuvent pas avoir accès au régime public d’assurance médicaments. Pourtant, le coût des médicaments est moindre dans le régime public que dans nos assurances collectives. En plus, on sait bien que les médicaments prennent une place majeure dans le coût de nos assurances. Pourquoi le gouvernement laisse-t-il perdurer cette iniquité ?
Qu’est-ce qui explique cette différence de prix entre le public et les assurances collectives ? C’est en bonne partie dû au fait que les honoraires chargés par les pharmaciens sont plus élevés pour celles et ceux qui ont des assurances collectives. Pour le même médicament, le même acte, le prix est plus élevé à payer pour les travailleuses et travailleurs qui ont une assurance collective. C’est inacceptable !
Nous payons plus pour les honoraires des pharmaciens en plus de payer des taxes sur les services et de payer un fort prix en assurance collective pour la portion médicament.
La solution, c’est une assurance médicaments 100 % publique
Non seulement le gouvernement refuse d’agir pour mettre fin aux iniquités qui briment les travailleuses et travailleurs qui ont des assurances collectives, mais en plus il ne veut rien savoir d’une assurance médicaments 100 % publique. C’est pourtant la meilleure solution pour réduire le coût des médicaments pour tout le monde, y compris pour le réseau de la santé et des services sociaux.
C’est pourquoi nous poursuivons avec plusieurs alliés la bataille pour une assurance médicaments entièrement publique. Cette bataille se mène autant au niveau fédéral que provincial. À un an des prochaines élections provinciales, nous devons plus que jamais exiger que les partis s’engagent à réduire le coût des médicaments. Réduire le prix des médicaments, c’est réduire nos primes d’assurance et avoir plus d’argent dans nos poches.
Continuer d’innover pour économiser
Entre temps, nous continuons d’innover et de mettre en place des stratégies permettant de réduire le poids financier de l’assurance collective auprès de nos membres. Nous avons récemment mené une refonte de notre assurance collective pour entraîner des économies et avoir plus d’efficacité et de satisfaction des membres. Nous continuerons d’agir en ce sens dans les mois à venir.
Nadine Lambert