Comme bien d’autres produits qu’on consomme, les médicaments coûtent cher. Il y a pourtant un moyen concret pour réduire la facture : une assurance médicaments 100 % publique. Le gouvernement Legault devrait sauter sur l’occasion pour remettre de l’argent dans les poches des travailleuses et travailleurs.
Une fermeture gouvernementale incompréhensible
Même si ça saute aux yeux qu’il faut agir pour réduire le coût des médicaments, le gouvernement refuse de bouger. Il prétend que notre régime hybride, qui laisse une grande place au privé, fait la job. C’est pourtant tout le contraire. Dans nos assurances collectives privées, nous payons bien plus cher que dans le régime public. Avec une assurance entièrement publique, on augmenterait le rapport de force de l’État pour réduire la facture des médicaments. Ça nous coûterait moins cher à chacun d’entre nous et ça permettrait aussi de faire de grosses économies dans notre assurance collective.
Le gouvernement Legault pourrait se faire dépasser par le fédéral
Le gouvernement Trudeau pourrait bien mettre de l’avant une assurance médicaments entièrement publique pancanadienne. S’il choisit cette voie plutôt qu’un régime hybride comme le Québec, il irait beaucoup plus loin que le gouvernement Legault pour réduire la facture des médicaments. Il faut s’assurer que si le gouvernement fédéral va de l’avant, le Québec suivra le pas et ira aussi de l’avant avec une assurance médicaments 100 % publique.
Maintenir la pression pour une assurance médicaments 100 % publique
Ce qui est certain, c’est que nous ne lâcherons pas le morceau. Nous continuerons d’interpeller le gouvernement pour qu’il trouve le courage d’affronter les pharmaceutiques pour faire économiser la population. Nous continuons d’intervenir avec la CSN et la Coalition Solidarité santé dans ce dossier important.
Des petits gestes qui font de grosses différences
En attendant d’en savoir plus sur les intentions gouvernementales, chacun de nos gestes peut faire une différence pour diminuer les coûts de notre assurance collective. Parmi les moyens pour faire des économies, il y a celui d’acheter nos médicaments en plus grande quantité. À chaque achat de médicaments, le pharmacien nous facture des honoraires. En achetant pour 90 jours plutôt que 30, les honoraires devraient être réduits et ainsi permettre une économie.
Les médicaments et les soins de santé que nous consommons et qui sont en lien avec un événement qui relève de la CNESST, de l’IVAC ou la SAAQ sont remboursables par ces organismes.
Il est souvent plus simple de réclamer dans notre régime, mais le remboursement est souvent moins élevé. Nous payons donc plus cher et ces coûts sont imputés à notre régime. En fin de compte, c’est nous toutes et tous qui payons !
Pour en savoir plus sur des moyens d’économiser pour notre assurance collective : https://fsss.qc.ca/economiser-assurances-collectives/
Nadine Lambert
Secrétaire-générale et trésorière de la FSSS-CSN