Le personnel de bureau et de l’administration du réseau de la santé et des services sociaux peut sembler invisible aux yeux du gouvernement et des directions des établissements. Pourtant, quand la population du Québec se présente à l’hôpital, au CLSC, au centre de réadaptation ou au CHSLD, c’est généralement par le personnel de bureau et de l’administration qu’elle se fait accueillir.
Un travail d’équipe pour servir la population
Par la suite, une multitude de membres du personnel provenant des services administratifs seront impliqués dans le parcours de soins et de services. Comme une grande chaîne, une série de maillions s’activent pour rendre le dossier à jour et accessible, vous donner des rendez-vous avec divers professionnels de la santé et des services sociaux, pour s’assurer que le matériel médical est disponible, pour effectuer le lien avec les fournisseurs et le suivi des facturations, pour garder les actifs informationnels disponibles, pour s’assurer que du personnel est en place et que tous les quarts de travail sont couverts, pour verser les paies aux employé-es et aux gestionnaires, pour tenir à jour la comptabilité et les statistiques nécessaires à l’organisation du réseau et j’en passe.
Sans la contribution du personnel de bureau et de l’administration, le réseau ne fonctionne pas
Le personnel de bureau et de l’administration est au cœur du réseau de la santé et des services sociaux. En fait, ils sont LE CŒUR de ce réseau. Sans eux, les médecins n’opèrent pas. Sans eux, les infirmières ne soignent pas, sans eux, la population n’obtiendrait pas les soins et les services auxquelles elle est en droit de s’attendre. Le gouvernement aura beau faire l’éloge d’une poignée de titres d’emplois dans ses points de presse, la population sait bien qu’il n’y a pas que des médecins, des infirmières et des PABs dans les établissements du réseau. Avec une variété de plus de 50 titres d’emplois, le personnel de bureau et de l’administration fait partie de la solution pour améliorer les services de santé et sociaux.
Les primes de la division
En offrant une prime d’assiduité seulement à certains titres d’emplois, le gouvernement semble oublier que c’est grâce à toutes ces femmes et tous ces hommes qui ont, eux aussi, répondu présents pendant la pandémie, que le réseau est encore debout. En agissant ainsi, le gouvernement divise le personnel, mais pire encore : il démotive et démoralise une bonne partie de son personnel. C’est inacceptable !
Ces primes qui divisent n’ont pas fait l’objet d’une négociation ou d’une entente avec la partie syndicale. Le gouvernement de la CAQ abuse des arrêtés ministériels et profite de la situation pour reconnaître l’apport de certains titres d’emplois en laissant pour compte une bonne partie du personnel. Il trace la ligne de manière arbitraire pour décider seul qui aura accès aux primes et qui devra s’en passer.
Sur le terrain et dans les organisations syndicales, personne n’adhère à cette division. Nous avons travaillé fort pour convaincre le gouvernement d’inclure certains titres d’emplois du personnel de bureau et de l’administration. Le gouvernement a accepté d’en reconnaître certains, mais il s’entête à mettre de côté plusieurs membres du personnel. Nous continuons de réclamer l’élargissement de la prime à tous les titres d’emplois. Mais pourquoi diviser ? Pourquoi refuser de reconnaître l’ensemble du personnel de bureau et de l’administration qui participe, lui aussi, aux efforts qui ont été et qui sont encore déployés dans le cadre de la pandémie ?