Depuis le début de la crise, les RSG font tout un travail pour appuyer les travailleuses et travailleurs des services essentiels. Avec l’annonce du déconfinement graduel, plusieurs RSG ont des questions sur la suite des choses.
Répondre aux questions des RSG
Le gouvernement a annoncé lundi son plan de réouverture des services de garde. La FSSS-CSN a réagi en mettant de l’avant les préoccupations des RSG. Si les services de garde sont appelés à rouvrir, il faut s’assurer d’avoir des mesures de protection pour assurer la protection des RSG et des enfants.
Une de nos priorités, c’est d’obtenir rapidement des réponses aux nombreuses questions des RSG. Le Ministère doit transmettre sous peu une foire aux questions (FAQ) à ce sujet. Souhaitons que cela arrive rapidement. Parce qu’au stade actuel, l’annonce de la réouverture génère plus de questions que de réponses. Que fait-on pour les RSG plus à risque de subir des complications si elles contractent la COVID-19? Que faire pour veiller à la désinfection et à la distanciation dans nos milieux? Et comment s’assurer d’avoir les équipements de protection en nombre suffisant? Autant de questions pour lesquelles des réponses sont pressantes.
En action pour assurer notre sécurité
La FSSS-CSN poursuit ses interventions auprès de la santé publique, de la CNESST et du Ministère pour assurer un retour en toute sécurité en tenant compte de toutes les particularités qui touchent la garde en milieu familial régi et subventionné.
Je souhaite que toutes les actions soient bien coordonnées avec les différents acteurs dans un respect de retour graduel et en toute sécurité. Tout au long de la semaine, nous allons continuer de porter vos préoccupations auprès des partenaires du réseau.
Les RSG ont bien hâte de revoir les tout-petits, mais elles veulent s’assurer de minimiser les risques au maximum. Nous travaillons à vos côtés pour rendre le tout possible.
Le point sur la négociation
Nous effectuons actuellement une vaste tournée de conférences téléphoniques avec la participation de chacun de vos exécutifs et des membres, et ce, afin de vous tenir informées sur la situation actuelle et entendre vos préoccupations et vos propositions. À la fin de cette semaine, nous aurons tenu plus d’une trentaine de ces conférences et l’objectif est notamment de faire le point sur la crise de la Covid-19 et aussi sur notre position de négociation.
À cet égard, je vous exprime toute ma déception face aux offres du gouvernement. Il y a eu deux rencontres de négociation en avril et le constat est clair : le Ministère insiste pour que nous acceptions des offres appauvrissantes qui ne tiennent pas compte de la hausse du coût de la vie. Il souhaiterait en plus que nous signions pour les cinq prochaines années! C’est tout simplement inacceptable et nous considérons qu’il ne doit pas profiter du contexte actuel pour nous amener dans cette direction.
Nous avons donc proposé au gouvernement de suspendre la négociation pendant la crise (pour une durée maximale de 18 mois) avec quelques conditions. D’abord, nous lui demandons de nous accorder une prime covid-19 dès la réouverture des milieux familiaux (200$ / semaine), et ce, en plus d’une hausse salariale de 1,5% rétroactive à avril 2019. Pour les autres années nous voulons les négocier à la reprise des négociations. Notre demande de suspension n’est donc pas un abandon de nos revendications, bien au contraire. On veut pouvoir faire avancer notre profession, on veut toujours une reconnaissance du travail réel et notre priorité demeure l’obtention de l’équité!
Outre, ces demandes, nous lui avons proposé cette suspension temporaire afin que tous les efforts soient mis en place pour faire de la sécurité des milieux familiaux une priorité. Nous serons au front, nos maisons seront exposées et nous contribuerons à la réouverture de l’économie québécoise en permettant à des milliers de parents de retourner au travail. Notre sécurité et celle de nos familles doivent donc être au sommet des préoccupations.
Nous attendons toujours un retour du gouvernement (prévu le 6 mai) quant à notre proposition, mais une chose est très claire : on ne le laissera prendre le prétexte de la crise pour nous obliger à signer des offres aussi basses. La suspension vise à nous assurer que nous puissions négocier dans un contexte où toutes nos demandes seront entendues et non pas balayées sous le tapis. On le mérite et on ne lâchera pas ce combat.
Karine Morisseau, représentante des RSG à la FSSS-CSN
Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS-CSN