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    • 28 FÉV 22
    Trouver le chemin pour terminer la négociation du préhospitalier et d’Héma-Québec

    Cette semaine, notre billet de blogue portera sur la négociation des secteurs du préhospitalier et d’Héma-Québec.

    2 négociations qui s’éternisent par le manque d’écoute gouvernemental

    Deux négociations qui ne trouvent pas le chemin les menant vers la sortie. Nous pouvons vraiment nous demander pourquoi un tel entêtement du gouvernement, pourquoi ce manque d’écoute du secrétariat du Conseil du trésor ? Attendent-ils que les travailleurs et travailleuses de ces deux secteurs névralgiques se soient tous redirigés vers d’autres professions ? C’est d’un ridicule que j’ai peine à comprendre.

    Dans le cas des syndicats d’Héma-Québec, la négociation dure depuis 34 mois et 23 mois pour les paramédics. Ils finiront cette négociation et ils devront déjà la recommencer. Le gouvernement n’a-t-il pas autre chose à faire que d’étirer ces négociations ? Il faut se le dire, cela coute très cher à l’État de faire volontairement stagner les négociations. Pourquoi ne pas s’asseoir avec une réelle volonté et injecter les sommes dues depuis des années au lieu de rémunérer des porte-parole patronaux à forts taux. Il me semble que ce serait tellement plus bénéfique pour tout le monde.

    Une capacité d’action limitée

    Ces deux secteurs sont soumis à la loi de la négociation du secteur public et parapublic et donc aux services essentiels. Cela réduit dans les deux cas les actions pouvant être tenues pendant la grève comme nous pouvons la connaitre dans d’autres secteurs privés, dont les CPE. Ces deux secteurs clés de notre société ont donc des capacités plus limitées de forcer leur employeur et le gouvernement à les entendre. Mais cela ne les empêchera pas de continuer d’accentuer la mobilisation jusqu’à un règlement satisfaisant. Nous en avons eu un bel exemple vendredi dernier avec l’action des paramédics.

    Des secteurs essentiels laissés dans l’ombre

    Il s’agit pourtant de deux secteurs incontournables pour le réseau de la santé. Nos paramédics portent assistance et sauvent des vies dans des conditions hors du commun. Pour ce qui est des travailleurs et travailleuses d’Héma-Québec, ils voient au bon fonctionnement des collectes et des banques de sang. Ils sont au rendez-vous à chacune des étapes de la collecte jusqu’au centre hospitalier pour que tout soit fait dans les meilleures conditions afin que tous ceux et celles qui en auront besoin reçoivent les dons de sang qui leur sauveront la vie.

    Dans ces deux cas, ils et elles font face à un manque important de reconnaissance. On les ignore, on ne les écoute pas du tout. Il est rare que d’ignorer quelqu’un apporte du positif dans les relations humaines.

    Pourtant dans les sondages auprès des citoyens et citoyennes, ils sont reconnus et même admirés.

    La Fédération de la santé et des services sociaux est là au côté de chaque travailleur en lutte. Nous poursuivons nos dénonciations sur la place publique et faisons tout pour faire débloquer ces négociations.

    Le gouvernement doit comprendre. Il doit cesser les enfantillages aux tables de négociation et négocier une bonne fois pour toutes!

    Lucie Longchamps
    Vice-présidente de la FSSS-CSN