Baie-Comeau – Ce matin, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux de Manicouagan (STTCSSSM) a lancé une campagne de valorisation du travail de ses membres, en la plaçant directement en lien avec des problèmes importants vécus sur le terrain relativement aux agences de placement privées en santé.
Préoccupés par la sécurité des bénéficiaires, l’alourdissement de leur tâche et les coûts exorbitants engendrés par l’utilisation des services d’agences privées, trois aspects documentés dans leur milieu de travail, des préposé-es aux bénéficiaires ont décidé de dénoncer les pratiques incohérentes de leur employeur, le CSSS de Manicouagan.
« Nous sommes terriblement préoccupés par la tendance de l’employeur à recourir à des agences de placement privées, au sein desquelles on retrouve des gens de bonne foi qui n’ont toutefois pas la formation, les compétences et l’expérience pour travailler auprès des bénéficiaires. Engagés sur une base temporaire, ils ne les connaissent pas, ni les équipements que nous utilisons dans le cadre de notre travail. Ce qui nous oblige à surveiller leurs faits et gestes pour éviter les accidents », de déclarer Gisèle Charrette, présidente du STTCSSSM.
Divers problèmes concrets vécus ont été exposés, dont celui d’une bénéficiaire ayant évité de graves brûlures grâce à l’intervention in extremis d’une préposée employée du CSSS Manicouagan.
« Sans l’intervention de notre collègue, la préposée de l’agence, qui a été congédiée sur-le-champ, aurait tout simplement ébouillanté la patiente. Dans un autre cas, deux nouvelles préposées d’une agence ont essayé de lever un homme qui ne marche plus depuis sept ans. Tout cela n’a pas de sens et c’est pour cette raison que nous lançons une campagne de valorisation de nos membres », d’ajouter Madame Charrette.
Fiers de bien connaître les bénéficiaires auprès desquels ils veillent, les membres du STTCSSSM ont reçu toutes les formations nécessaires à leur travail et, de ce fait, connaissent bien les équipements utiles aux soins à prodiguer. En ce sens, ils ont développé le sens de l’observation, l’initiative et l’attention personnalisée qui traduisent toute la qualité de leur travail, des atouts absents chez les préposé-es d’agences privées.
Deux contrats d’agences privées à l’appui, Madame Charrette a exposé les coûts exorbitants de ces services pourtant de moindre qualité.
« À 70 $ l’heure pour une infirmière et à 45 $ l’heure pour un préposé aux bénéficiaires, il est clair pour nous que le CSSS paie trop cher pour des services de moindre qualité alors que l’employeur ne cesse de nous dire que nous sommes en situation d’austérité budgétaire. Le 16 juin dernier, cette tarification a même été révisée à la hausse, respectivement à 83 $ et à 48 $ l’heure, des taux beaucoup trop élevés quand on sait que les préposé-es syndiqués du CSSS touchent un salaire horaire maximal de 18,73 $ l’heure », de conclure Madame Charrette.
Le STTCSSSM, qui regroupe 511 membres, est affilié à la FSSS-CSN.
Date : 29 novembre 2011
Source : FSSS-CSN
Renseignements : Martin Petit, Service des communications de la CSN
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