L’intervention de l’agence est exigée
Le Syndicat des professionnels et techniciens du Centre de santé et de services sociaux de la Haute-Gaspésie (CSN) (SPT-CSN), estime que le Centre de réadaptation en dépendances de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (l’Escale), situé à Sainte-Anne-des-Monts, n’est pas en mesure de répondre à sa nouvelle mission présentement. Auparavant, l’Escale avait neuf lits en réadaptation. Dans sa nouvelle mission, le nombre de lits en réadaptation a été augmenté à onze. De plus, trois lits en désintoxication ont été ajoutés. Un comité paritaire syndical-patronal a été mis en place pour recommander à l’employeur des solutions. La recommandation du comité paritaire, à savoir que le centre maintiendrait un taux d’occupation diminué le temps de trouver les solutions permanentes nécessaire pour la mise en place du projet, n’a pas été retenu par l’employeur. Réunis en assemblée générale, les membres ont dénoncé unanimement la décision de l’employeur d’ouvrir le service à sa pleine capacité le 26 juin prochain, et ce, malgré le manque chronique d’organisation et de ressources humaines.
L’employeur propose plutôt de sabrer dans les services de programmation actuels au lieu de prendre ses responsabilités. Nous croyons que cette mesure viendrait amputer le traitement en dépendance. L’employeur a eu plus de 18 mois pour mettre en place le programme de désintoxication et il n’a pas encore réussi. Durant ces 18 mois, l’employeur n’a su maintenir la qualité du volet réadaptation. En effet, les conditions de travail se sont dégradées sérieusement et l’équipe interne de l’Escale est à bout de souffle. Les surcharges de travail pourraient mettre en risque les bénéficiaires.
Par ces faits, le SPT-CSN regrette que la population ne puisse plus être en mesure de recevoir des services de qualité auxquels elle a droit. Le président du syndicat, Jacques Mimeault, tient à préciser que
« l’alcoolisme, la toxicomanie et les problèmes de jeux sont des problèmes sociaux qui touchent au moins une personne près de nous. C’est en leurs noms et au nom de la mission première de notre CSSS, que nous devons assurer un service de qualité à la population. Les intervenants psychosociaux de notre CSSS, ont le devoir dans l’exercice de leurs fonctions d’alerter la population sur la gestion actuelle. Nous soupçonnons également que le ministre de la Santé n’est pas au courant de la situation. Nous avons alors demandé une implication immédiate de l’Agence de la santé et des services sociaux de notre région. »
Selon Jacqueline Duguay, vice-présidente régionale de la FSSS, « l’Agence doit intervenir pour régler le problème à l’Escale pour qu’elle puisse remplir sa mission. Elle doit s’assurer que les ressources nécessaires soient mises à la disposition de l’Escale pour accomplir sa mission. »
Éric Boulay, président du CCGIM, ajoute pour sa part « l’Escale étant le seul centre de réadaptation de dépendances, nous devons nous assurer que les services qui se donnent soient de qualité et qu’ils répondent aux besoins de la population. D’ailleurs, l’ouverture de lits en désintoxication dans notre région évite les délais supplémentaires pour accueillir les bénéficiaires en réadaptation. » Pour terminer, Jacques Mimeault rappelle que «nous avons le devoir de nous assurer de la qualité du service rendu, car l’Escale est un service spécialisé avec une mission suprarégionale. »