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    • 14 NOV 19
    Les CHP en route vers la lumière !

    Le secteur des centres d’hébergement privés a tenu en octobre dernier un conseil fédéral sectoriel. Celui-ci aura permis de traiter de la négociation coordonnée et de conclure très rapidement que la force du nombre a eu des effets positifs.

    La prochaine négociation prévue en 2021 sera un autre moment fort pour ces travailleuses et travailleurs puisqu’ils seront en plus grand nombre à joindre la négociation coordonnée. Tout au long des échanges du conseil, les délégué-es des syndicats ont eu l’occasion d’illustrer que c’est par la solidarité que nous parvenons à améliorer notre sort.

    Un secteur frappé par le manque de personnel

    Pourtant, ce secteur vit présentement des difficultés grandissantes autant par la rareté de la main d’œuvre, que par les conditions de travail et salariales difficiles. Les mauvaises conditions de travail dans ce secteur ont plusieurs effets néfastes chez nos ainé-es vivant dans ces résidences privées.

    C’est une situation que nous avons décriée maintes fois. Dans plusieurs régions, nous avons pris la parole publiquement pour dénoncer la situation et demander que ça change ! Malheureusement, les changements tardent à arriver. Nous ne sommes pas entendus par les différents ministères. Tout le monde tente de mettre la responsabilité sur l’autre ou la refiler aux propriétaires de ces résidences. Pendant ce temps, les aîné-es et le personnel souffrent.

    Mais c’est grâce à notre mobilisation que nous pouvons faire changer les choses. Nous en avons la preuve avec la négociation coordonnée qui force la main aux propriétaires pour reconnaître notre travail.

    Des inégalités à dénoncer dans les centres d’hébergement privés

    Ce secteur mal aimé a pourtant toutes les raisons de vouloir atteindre la lumière. Bien des travailleurs et travailleuses peinent à joindre les deux bouts avec des salaires de misère n’atteignant que très rarement la barre des 15 $ de l’heure. C’est tout dire !

    Pendant ce temps, les propriétaires de ces résidences ont trop souvent des pratiques questionnables. Pensons par exemple aux frais exigés en supplément sans aucun encadrement ministériel, aux frais de logement très élevés et à certaines hausses annuelles dépassant les règles de la Régie du logement. Face à ces pratiques insultantes, ce sont les aîné-es qui paient le prix de la cupidité de ces propriétaires.

    Il n’est pas rare non plus que l’on voit des aînés se priver de service supplémentaire ponctuel, car le budget mensuel ne peut le couvrir. Face à cette situation, le gouvernement ne peut s’en laver les mains et doit prendre ses responsabilités !

    C’est pour faire la lumière sur la réalité des travailleuses et travailleurs de ce secteur que la FSSS-CSN mène actuellement un vaste sondage.

    Négocier pour se faire respecter !

    Voilà autant de bonnes raisons pour aider ce secteur à parvenir à des conditions respectueuses autant pour les travailleurs et travailleuses que pour ceux et celles qui vivent dans ces résidences et qui sont les bâtisseurs du Québec.

    Nous veillerons au cours des prochains mois à mettre de l’avant un plan de déploiement afin de dénoncer publiquement ces pratiques et ces conditions déplorables de plusieurs propriétaires pour qu’enfin les centres d’hébergement privés atteignent la lumière.

    Lucie Longchamps