La CSN rencontrait le 6 mai le ministre du Travail, Jean Boulet, et la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, pour parler des conditions de travail des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés (CHP).
Le ministre Boulet souhaite se doter d’un plan pour le secteur. Nous avons profité de cette main tendue pour rappeler des demandes que nous portons depuis longtemps.
Une table ministérielle pour écouter les solutions du personnel
Nous avons réitéré au ministre notre demande de table de travail pour présenter les solutions des travailleuses et travailleurs des CHP de la FSSS-CSN. Nous avons indiqué qu’il faut un changement de cap majeur pour parvenir à améliorer la situation pour les résident-es comme pour le personnel.
La FSSS-CSN a d’ailleurs mené un sondage auprès du personnel des CHP récemment. Nous avons utilisé les résultats de cette étude pour présenter les problèmes vécus par l’ensemble des travailleuses et travailleurs des CHP, aussi bien les préposé-es aux bénéficiaires, l’entretien ménager, le personnel infirmier, administratif et le personnel des cuisines et des buanderies. La charge de travail posait problème bien avant l’entrée dans cette pandémie. Il faut donc revoir les ratios et évaluer de manière régulière le profil des résident-es pour adapter leurs besoins de services. Ce sondage contenait plusieurs solutions que nous souhaitons proposer pour améliorer la situation.
Nous avons maintenant l’écoute du gouvernement et de la population sur notre réalité. Mais cela doit se traduire par des solutions concrètes à mettre en place. La table de travail sera le meilleur moyen d’implanter ces solutions.
Pour une amélioration permanente des salaires et des conditions du personnel !
Nous ne pouvons maintenant plus fermer les yeux sur le quotidien des travailleuses et travailleurs des CHP. Nous avons profité de cette rencontre pour exiger une amélioration permanente des salaires et des conditions du personnel.
Au-delà de l’actuelle crise, nous devons rapidement agir pour améliorer le sort du personnel des CHP. Pour cela, il faut faire plus que des primes temporaires. Il faut des augmentations de salaire permanentes. En raison de cette crise, le gouvernement est forcé de prendre ses responsabilités face aux aîné-es. Il a trop longtemps fermé les yeux sur les conséquences de la privatisation qu’il a lui-même créée. L’État doit maintenant jouer un rôle dans l’hébergement des aîné-es, y compris pour nos conditions de travail et nos salaires.
Nous attendons un retour des ministres sur la suite des choses. Nous voulons rapidement des changements concrets pour celles et ceux qui prennent soin des aîné-es.