Réuni le 21 novembre dans le cadre de la poursuite de ses travaux, le comité de santé et sécurité au travail (SST) de la FSSS-CSN s’est penché sur l’effet néfaste qu’aurait le projet de loi 10 sur la prévention en santé et sécurité au travail.
Déjà, les dernières fusions de 2004 ayant mené à la création des CSSS ont provoqué une paralysie des activités en prévention et il aura fallu plusieurs années pour reprendre des activités de prévention dans des établissements déjà complexes à administrer au niveau des processus permettant d’améliorer les conditions d’exercices du travail.
Le comité est d’avis que la création de ces mégas structures régionales paralysera encore plus les activités de prévention et que cela aggravera les risques pour les travailleuses et les travailleurs du secteur de la santé et des services sociaux. De plus, il apparaît que des réformes mises en place sans consultation véritable et sans avoir préalablement mesuré les impacts sur celles et ceux qui exercent dans le milieu accroissent les risques au niveau de la détresse et de la santé psychologique.
À la suite des mémoires déposés en commission parlementaire, un consensus large se dégage à l’effet que le projet de loi 10 contient plusieurs éléments inquiétants pour l’avenir du système public de santé et de services sociaux. Plusieurs solutions existent pour améliorer l’accès aux services à la population et la question d’une nouvelle réforme administrative est loin d’être une priorité à cet effet.
Pour le comité de SST de la FSSS-CSN, il est clair que la réussite de toute réorganisation passe irrémédiablement par une adhésion des intervenants du milieu.
Pour tous les risques que le projet de loi 10 aurait en termes de prévention et de SST pour les travailleuses et travailleurs, nous en demandons le retrait.
Guy Laurion
Vice-président de la FSSS-CSN et responsable politique du dossier santé et sécurité au travail