Pour la FSSS-CSN, il ne faut pas s’arrêter à mi-chemin
Québec, 31 octobre 2013 – La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) dévoile sa vision du Livre blanc sur l’assurance autonomie aujourd’hui en commission parlementaire. Pour la FSSS, le développement des services à domicile est une priorité, qui doit se fonder sur une gestion, un financement et une prestation publics. La FSSS s’oppose à l’ouverture au privé et au manque d’intégration des services que contient le Livre blanc.
Pour la FSSS, le projet défendu dans le Livre blanc s’arrête à mi-chemin, en ce qu’il ne met pas tout en œuvre pour donner les meilleurs services à domicile possible.
« Ce qui est proposé actuellement est nettement insuffisant pour les personnes en perte d’autonomie. On sait très bien que la meilleure façon de développer les services à domicile est de miser sur les services publics. Ce que le gouvernement propose est d’ouvrir encore plus grande la place du privé en santé », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.
En proposant que la prestation des services soit effectuée principalement par des entreprises d’économie sociale, le Livre blanc passe à côté d’un élément essentiel dans la mise en place d’un réel continuum de services pour les personnes en perte d’autonomie. La démonstration est faite que c’est par une prestation publique que l’on peut donner les services les plus efficaces et de la meilleure qualité.
« Miser sur les services publics, c’est assurer la cohérence des services publics dans une intégration des services qui permette de suivre l’évolution de la situation des usagers. Si la prestation est faite par le privé, comment le réseau public parviendra-t-il à s’assurer que les usagers reçoivent les services auxquels ils ont droit? Ça nous rappelle étrangement les problèmes d’évaluation qui existent depuis que l’on a privatisé l’hébergement pour les ainé-es », poursuit Jeff Begley.
Pour la FSSS, ce glissement vers la tarification, la privatisation, la marchandisation et la contractualisation des services de santé et de services sociaux constitue une dérive majeure susceptible de transformer une réforme qui pourrait s’avérer fort positive pour la société québécoise, en instrument de démantèlement du réseau public québécois et en outil de dévalorisation du travail des femmes.
La création d’une assurance autonomie pourrait être un point tournant fort positif pour notre réseau public de santé, pourvu que les services à domicile soient essentiellement dispensés par les travailleuses du réseau public et que l’on donne aux établissements publics les moyens requis afin qu’ils puissent poursuivre efficacement leurs missions, notamment aux CLSC.
« Nous appuierons un projet qui vise à donner les meilleurs services qui soient, et non pas celui qui ne vise qu’à rentrer dans un cadre budgétaire trop serré dû à une obsession du déficit zéro », de conclure Jeff Begley.
À propos de la FSSS-CSN
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS est la plus grande organisation syndicale du secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.
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Source : Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN)
Renseignements
Hubert Forcier
Conseiller syndical à l’information, Fédération de la santé et des services sociaux — CSN
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