Entente de principe adoptée à l’unanimité par 170 travailleuses
Les 14 et 15 novembre derniers, les quelque 170 travailleuses et travailleurs de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame-du-Saint-Rosaire à Rimouski, une institution qui héberge des religieuses en perte d’autonomie, ont voté à l’unanimité pour une entente de principe intervenue avec leur employeur, le 13 novembre. La nouvelle convention collective sera en vigueur jusqu’au 31 mars 2021.
« On est heureuses de ce règlement, explique Liette Ross, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleuses des institutions religieuses du Saint-Rosaire. Notre but était d’arriver rapidement à une entente qui respectait nos revendications. Ces gains vont améliorer sensiblement les conditions de travail et de vie des travailleuses que nous représentons. Sans la ténacité des travailleuses, mais aussi en raison du respect mutuel qui a régné de part et d’autre à la table des négociations, nous n’aurions pu obtenir ce règlement. »
Parmi les gains, il y a l’atteinte de la plateforme salariale de la FSSS–CSN qui comprend à compter du 18 novembre 2018 une hausse de 0,75 $ l’heure pour la première année de la convention collective, suivi de 0,50 $ l’heure pour chacune des deux années suivantes, en plus des hausses possibles du salaire minimum advenant qu’elles soient supérieures à ce qui a été consenti.
Autres avancées : aux fins de la liste de rappel, l’ancienneté des travailleuses sera pleinement reconnue, peu importe l’appellation et le statut d’emploi, ce qui leur permettra de travailler davantage et ainsi combler plus facilement leur semaine de travail. Des améliorations sont aussi apportées quant au choix des vacances d’été. Leur nouveau contrat de travail comportera une nouvelle disposition leur donnant accès à la préretraite.
Enfin, les travailleuses obtiennent une date commune de fin de convention collective avec plusieurs autres établissements ou centres d’hébergement privés de la région dans le but de mieux coordonner leurs négociations collectives avec d’autres. « Il s’agit d’un élément vital, puisqu’il nous permettra d’accroître notre rapport de force collective et ainsi nous assurer d’obtenir des gains significatifs et uniformes pour l’ensemble du secteur », affirme Gilles Gagné, représentant du secteur des centres d’hébergement privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).
Pour Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent : « Cette entente représente des gains importants pour les syndiqué-es de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame-du-Saint-Rosaire, surtout que la majorité du personnel est constitué de femmes à qui l’on ne reconnaît pas à sa juste valeur leur apport au bien-être des personnes âgées hébergées, en perte d’autonomie ou non. La lutte pour la reconnaissance professionnelle et sociale de ces femmes n’est pas terminée. »
À propos du syndicat et de la CSN
Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs Syndicat des travailleuses et travailleuses des institutions religieuses du Saint-Rosaire regroupe est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), qui compte près de 2000 travailleuses et travailleurs en centres d’hébergement privés au Québec, ainsi qu’au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN), qui représente environ 10 000 syndiqué-es de tous les secteurs d’activité. La CSN compte quelque 300 000 syndiqué-es répartis dans plus de 1700 syndicats présents dans tous les secteurs d’activité tant publics que privés.