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    • 11 AVR 24
    CPE : Trouver des trucs pour réduire les risques psychosociaux

    Le 9 avril dernier, dans le cadre des Mardis SST, s’est tenue une rencontre d’échanges et d’information portant sur l’identification, l’évaluation et le contrôle des risques psychosociaux.  C’est plus de 50 représentant-es syndicaux des CPE qui étaient présent-es. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’application du projet de loi 143 visant à améliorer la qualité et le développement harmonieux des services de garde éducatifs à l’enfance et de son impact sur les travailleuses ainsi que les représentantes syndicales.

    Pour l’occasion, Mme Josiane Brouillard, coordonnatrice et conseillère en SST à l’ASSTAS et spécialiste en santé psychologique ainsi que Mme Maryline Gilbert, conseillère en SST à l’ASSTAS à l’équipe des services de garde et organisation de la prévention, sont venus nous parler de l’importance d’intervenir en prévention, des travaux réalisés pendant la pandémie et de la nouvelle loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail (LMRSST).

    Les faits saillants de la rencontre : 

    • La LMRSST renforce la reconnaissance du harcèlement psychologique, des violences à caractères sexuels, la violence conjugale et la reconnaissance du syndrome post-traumatique. Les employeurs doivent donc faire de la prévention, notamment dans le cadre des comités SST.
    • La loi PL 42 visant à prévenir et à combattre le harcèlement psychologique et la violence à caractère sexuel en milieu de travail a été sanctionnée le 27 mars dernier. Elle introduit plusieurs nouvelles mesures, dont l’obligation pour les employeurs de prévenir et faire cesser le harcèlement psychologique provenant de toute personne, y compris les usager-es. Il est maintenant inscrit dans la loi que les établissements doivent se doter d’une politique pour contrer le harcèlement et les violences, qu’elles soient internes ou externes (ex. parents). Les travailleuses ont le droit d’être traitées avec respect.
    • Que l’on soit témoins ou victimes, il est important d’agir rapidement. Il est plus productif de chercher les causes dans le contexte organisationnel que de trouver un coupable.
    • Le facteur de protection le plus important est le soutien du gestionnaire et des collègues. La reconnaissance, sincère et authentique, réalisée dans le court terme suite à l’événement, est à favoriser. Il ne faut pas hésiter à féliciter nos collègues et à reconnaitre nos bons coups.
    • Nous avons vu les différences entre la charge prescrite, la charge réelle et la charge émotionnelle. Il est normal qu’une travailleuse qui exerce son métier depuis 20 ans vive une surcharge et du stress lorsqu’il y a modification de la loi qui fait en sorte qu’elle ne sait plus ce qu’elle a le droit de faire ou non.
    • La CNESST a aussi un rôle à jouer, que ce soit par le biais de ces inspecteurs pour demander des correctifs aux employeurs ou avec le volet réparation. Il est ainsi recommandé de documenter et de déclarer les situations et les évènements en lien avec les risques psychosociaux.
    • Les troubles psychosociaux peuvent causer des lésions professionnelles comme le prévoit la loi sur les accidents de travail et maladies professionnelles.
    • Nous avons été sensibilisés à l’Importance de prendre l’habitude de remplir une déclaration de situations dangereuses lorsqu’une travailleuse vit une situation à risque tel que lorsqu’un enfant se désorganise.
    • Les représentantes syndicales sont exposées à beaucoup de facteurs émotionnels. Il est important de reconnaitre ce que l’autre vit, ce sur quoi l’on a du contrôle ou pas. Il est important de rappeler aux membres quel est le rôle des représentants syndicaux, ces derniers ne peuvent pas nécessairement faire de la relation d’aide. L’important est d’écouter et de soutenir. L’idéal est de regarder ensemble ce qui peut être fait pour corriger la situation.  Les représentants syndicaux doivent prendre du recul dans les situations afin de décider comment bien accompagner.  Il est également important de communiquer avec les collègues et les membres, de les informer et de les outiller, surtout en cas de changements opérationnels ou organisationnels.
    • Des réseaux d’entraide existent à la CSN – voir avec les conseil centraux ou vice-présidence régionales FSSS. Des formations peuvent aussi être mises en place.

    VOUS TROUVEREZ LA PRÉSENTATION DE LA RENCONTRE AINSI QUE PLUSIEURS RESSOURCES UTILES ICI

    Les exécutifs syndicaux de même que les membres peuvent contacter directement l’ASSTAS si elles ont des questions.