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    • 20 JAN 22
    Déclenchement de la grève au Centre polyvalent des aîné-es de Rimouski inc.

    À défaut d’obtenir eux aussi un règlement satisfaisant de leur convention collective, les 13 travailleuses et travailleurs du Centre polyvalent des aînés et aînées de Rimouski inc. exercent leur droit de grève les 20 et 21 janvier et pourraient bientôt déclencher une grève générale illimitée. Sans convention collective depuis le 31 mars 2021, ces syndiqué-es ont voté unanimement en faveur du recours à la grève à être exercée au moment jugé opportun, une première fois lors d’une assemblée générale tenue le 29 juin dernier pour une banque de journées et une deuxième fois aujourd’hui pour la grève générale illimitée, si l’employeur refuse toujours d’entendre raison.

    « Les travailleuses et les travailleurs se sentent méprisés devant l’absence de volonté patronale de régler notre convention collective », a déclaré Liette Ross, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). « Nous espérions que l’employeur fasse comme les autres résidences de Rimouski où nous avons négocié des conventions collectives dernièrement, mais il cherche plutôt l’affrontement. Actuellement, les personnes salariées du Centre polyvalent sont les moins bien payées de toutes nos résidences syndiquées CSN à Rimouski. Il est important de souligner que l’employeur a déjà consenti à l’augmentation de 1 dollar l’heure à ses salariés non syndiqués.  Nos membres sont donc contraints d’exercer leur droit de grève tout en s’assurant de dispenser les services essentiels, puisqu’il s’agit du moyen prévu par la loi pour se faire entendre et respecter. Nous sommes conscients de l’impact que cela aura sur la clientèle qui devra se contenter du minimum de services et de présence », ajoute-t-elle.

    Les négociations traînent en longueur alors que cinq autres centres d’hébergement ont conclu leur convention à ce jour, au Bas-Saint-Laurent, en prolongeant leur convention collective d’un an et en augmentant tous les salaires d’un dollar l’heure. Ces demandes répondent à la plate-forme commune à d’autres établissements syndiqués à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

    Pour Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, « Encore une fois, ce sont principalement des femmes qui ont à mener la lutte pour se faire respecter. Elles demandent simplement des conditions de travail négociées selon leurs revendications. En pleine crise sanitaire, en période de rareté de main d’œuvre, il n’y a qu’une seule façon de reconnaître le travail et l’apport des salarié-es au bien-être des résidents hébergés et à la pérennité de l’entreprise, c’est de s’asseoir, de négocier et de conclure une convention avec les syndiqués. Pour notre part, nous allons déployer tous les moyens nécessaires pour que ces employé-es aient gain de cause. »