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    • 05 OCT 21
    Dépôt de 1000 griefs de racisme et discrimination systémique  au CIUSSS du Centre Sud de l’Île-de-Montréal

    Le syndicat des travailleuses et travailleurs du CIUSSS du Centre‑Sud-de-l’Île-de-Montréal – CSN a tenu un point de presse qui réunira l’exécutif et des membres du syndicat ainsi que madame Marjorie Villefranche de la Maison d’Haïti et monsieur Fo Niemi du Centre de recherche-action sur les relations raciales (CRARR).

    Cette activité a lieu pour souligner le dépôt, par le syndicat, de 1000 griefs de racisme et discrimination systémique à la direction de l’établissement.

    Alain Croteau, président du syndicat, affirme que « L’article premier de la loi sur l’équité salariale est très clair et veut corriger les écarts salariaux dus à la discrimination systémique fondée sur le sexe à l’égard des personnes qui occupent des emplois dans des catégories d’emplois à prédominance féminine. Sciemment ou non, l’État employeur profite d’une prime à l’inégalité sociale envers les femmes noires.  La ghettoïsation d’un titre d’emploi repose sur une inadéquation entre les tâches demandées, les compétences exigées et le salaire offert. Les PAB en hébergement du CIUSSS Centre-sud et les ASSS de la direction DI/TSA sont discriminées parce qu’elles sont femmes et parce qu’elles sont noires. Ce phénomène est révélé par leur forte surreprésentation dans ces titres spécifiques. »

    Le syndicat réitère l’importance de doter le Québec d’une véritable loi contre la discrimination systémique intersectionnelle en emploi.

    Extrait des griefs :

    « En vertu de la convention collective et de la Charte québécoise des droits de la personne et des droits de la jeunesse, je conteste la présence d’un système discriminatoire et raciste envers les salariées membres de notre association. Je conteste les effets préjudiciables de ce système sur le rangement salarial des groupes auxquels appartiennent ces travailleuses ainsi que les obstacles à l’embauche, lors des promotions et à l’occasion des affectations.

    Je réclame une évaluation systémique complète par titre d’emploi, services, directions et catégorie d’emploi. Je réclame l’implantation de mesures de redressements visant à abattre les obstacles à l’embauche, à la promotion et une réévaluation complète du rangement salarial de ces travailleuses en tenant compte des compétences réelles exigées. »