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    • 13 SEP 16
    Des dizaines d’employé-es du réseau de la santé de la Mauricie contestent la réforme Barrette devant le CSSS de Trois-Rivières

    Dans le cadre de la campagne Ma place en santé, j’y tiens, environ 300 travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux de la région de la Mauricie ont tenu un barbecue festif afin de se faire entendre contre la réforme du ministre de la Santé et des services sociaux, Gaétan Barrette.

    « Cet événement vise à manifester notre ferme opposition au projet du ministre de la Santé qui file tout droit vers la démolition de notre réseau de soins universels. Depuis l’élection du gouvernement libéral, on assiste à des compressions sans précédent et à la privatisation grandissante des services. Et nous ne sommes pas alarmistes! Chaque jour apporte une nouvelle illustration de privatisation du réseau. Tout récemment, par exemple, le ministre annonçait 22 millions d’investissements visant exclusivement à développer les services privés à domicile. Pourtant, il est urgent d’investir dans le système public de santé et de services sociaux pour répondre efficacement à la demande grandissante de soins. Si on n’arrête pas le gouvernement maintenant, les lendemains seront très durs pour la population », a dénoncé d’entrée de jeu Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

    Enjeux et impacts

    « Toutes les catégories de personnel confondues dans le réseau de la santé et des services sociaux subissent les effets des mesures Barrette. L’alourdissement de la charge de travail est énorme et a des effets concrets sur la qualité des services. Voir le ministre de la Santé tout faire pour donner au privé une emprise irrémédiable sur notre système de santé et services sociaux est extrêmement préoccupant », a enchaîné Frédérick Beaulieu, président du Syndicat du personnel de bureau du CSSS de Trois-Rivières FSSS–CSN

    « Le ministre tente de centraliser les services de soins psychosociaux qui ont fait leurs preuves autour d’une approche axée sur un modèle médical. Ce faisant, nous sommes en train d’assister au démantèlement pur et simple des CLSC et des services psychosociaux universels pour les populations vulnérables qui en ont besoin. Celles-ci risquent d’avoir du mal à pouvoir obtenir les soins et services qui leur sont absolument nécessaires. Il faut l’arrêter à tout prix », a poursuivi Frédérick Beaulieu.

    « Nos services de santé et nos services sociaux, ce ne sont pas des business. Nous avons à cœur le bien-être des gens et cela ne peut pas se résumer à des colonnes de chiffres. Avec le démantèlement des CLSC ou les coupes dans la prévention et la santé publique, le gouvernement est en train d’imposer un modèle encore plus centralisé et éloigné de la population. Un modèle qui gravite de plus en plus autour des médecins et qui répond davantage à leurs besoins qu’à ceux des citoyennes et des citoyens. Nous ne voulons pas du modèle de Gaétan Barrette et il est hors de question que nous assistions passivement au saccage des services », a conclu Loraine Dugas, vice-présidente du conseil central du Cœur-du-Québec (CCQ–CSN).