Le gouvernement Couillard laisse traîner en longueur des négociations qui touchent des secteurs cruciaux de notre société. C’est le cas du secteur préhospitalier et des CPE, où ces travailleuses et travailleurs sont sans convention collective depuis plus de deux ans.
Une stratégie gouvernementale visant à nuire au secteur préhospitalier
De toute évidence, le gouvernement n’a pas donné les outils nécessaires aux employeurs pour négocier un règlement dans le secteur préhospitalier québécois. On le constate chez Urgences-Santé, comme chez les coopératives et les entreprises privées! Jusqu’où le gouvernement ira-t-il dans le non-respect de notre historique de négociation et des services à la population ?
Nous nous retrouvons devant des représentants patronaux aux tables de négociation qui ne peuvent répondre à la place des décideurs politiques. C’est le gouvernement qui a la responsabilité de répondre aux demandes majeures dans notre négociation. Il est grand temps que le gouvernement cesse de se défiler et qu’il assume ses responsabilités. La convention collective est échue depuis le 31 mars 2015 et nous attendons toujours des avancées.
Nos demandes visent à améliorer les conditions de travail des travailleurs et travailleuses du secteur préhospitalier pour mieux répondre aux besoins de la population. Nous nous retrouvons pourtant dans une impasse parce que les employeurs et le ministère se relancent continuellement la balle dans cette négociation.
Nous travaillons actuellement sur une réactualisation de la grève pour augmenter la pression nécessaire à un règlement satisfaisant pour les travailleuses et travailleurs ainsi que les usagers du réseau de la santé.
Les politiques libérales mènent à une perte de qualité dans les services de garde
Dans le secteur des services de garde éducatifs, nous faisons face à un ministère qui coupe dans le financement des services tout en maintenant le discours de la qualité des services. Pourtant, ici comme ailleurs, quand on coupe, cela ne peut faire autrement que d’avoir des effets sur les services. Et dans ce cas-ci, on parle des services qui sont donnés à nos enfants.
Nous ne pouvons que constater que l’objectif du gouvernement est de niveler vers le bas dans la qualité. En coupant dans les budgets des CPE et en modulant les tarifs, c’est exactement ce que fait ce gouvernement. Et il a beau prétendre qu’il augmente l’offre aux parents, en réalité il ne fait qu’encourager les garderies privées qui donnent des services de moindre qualité.
Nous déplorons que le moyen le plus souvent utilisé par les CPE pour équilibrer les budgets soit de couper dans la formation et dans les conditions de travail des personnes les plus importantes auprès de nos enfants.
Pourtant, la qualité passe par une bonne formation de base et continue ainsi que des conditions de travail qui encouragent l’attraction et la rétention du personnel dans nos installations.
Plusieurs études démontrent que ces mesures donnent des résultats pour nos petits. Les travailleuses et travailleurs de ce secteur sont des personnes très engagées et dévouées. Cependant, l’élastique est tendu au maximum pour ces travailleuses et nous sommes mobilisés et solidaires! Nous devons faire avancer nos objectifs de négociation et continuer de lutter pour la sauvegarde de notre réseau! C’est d’ailleurs pour cette raison que nous lançons demain un blitz de négociation. Il est temps que ça débloque!
Dany Lacasse