< Retour Imprimer
    • 08 AOÛT 13
    Détérioration des conditions de travail au Manoir Sherbrooke

    Inquiétude des répercussions des conditions de travail sur les soins aux personnes résidentes

    Depuis deux ans, le syndicat régional des CHP en Estrie interpelle l’employeur du Manoir Sherbrooke concernant ses préoccupations quant aux conditions de travail difficiles dans certains secteurs dont, entre autres, la section des lits sous la responsabilité du CSSS. Ces conditions entraînent un roulement de personnel et un manque de personnel qui rendent difficile la prestation de soins de qualité aux personnes résidentes. De plus, l’augmentation du nombre de griefs et la lenteur des discussions pour trouver des solutions augmentent la frustration et le découragement des membres du syndicat. Ils tiennent aujourd’hui à souligner leur ras-le-bol concernant leurs conditions de travail et l’absence de réaction de l’employeur face à leurs problèmes. Depuis plus de deux ans, le syndicat dénonce les conditions de travail dans le secteur des lits de ressources non institutionnalisées (RNI). Il manque régulièrement de personnel et les travailleuses et travailleurs se retrouvent en surcharge de travail et doivent faire du temps supplémentaire obligatoire.

    Melissa Gaouette

    Melissa Gaouette

    « On a proposé un comité de travail pour trouver des solutions, mais l’employeur a refusé. La situation est intenable actuellement. Ces différentes problématiques ne créent pas un environnement qui favorise un milieu de vie sain et serein pour les résidents. Nous considérons d’ailleurs que la situation actuelle pourrait entraîner de possibles erreurs de médication », explique la vice-présidente régionale de la FSSS-CSN, Mélissa Gaouette.

    Le syndicat souhaite aujourd’hui que l’employeur entende leurs raz-le-bol et démontre une volonté de régler la situation pour le bien des résidents.

    «Nous attendons toujours une décision sur notre rétroactivité qui a été retenue en partie par l’employeur suite à la dernière négociation. De plus, les griefs ne cessent de s’accumuler. On a l’impression que l’employeur, au lieu de reconnaître notre travail et nous soutenir, nous tape sur la tête continuellement; c’est décourageant », souligne Sarah Morin, travailleuse au Manoir Sherbrooke.

    Dany Lacasse, représentant des secteurs privés à la FSSS-CSN, est venu témoigner aujourd’hui son appui aux travailleuses et travailleurs de la résidence

    « Nous appuyons entièrement ces travailleurs dans cette démarche. Comme vous savez, la FSSS est actuellement en campagne pour améliorer les conditions de travail dans ce secteur, lesquelles ont un impact direct sur les services offerts à la population vieillissante ».

    Pour suivre la campagne menée par la FSSS-CSN sous le thème « Ouvrez les yeux », on peut s’abonner au blogue. La FSSS-CSN est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la santé et des services sociaux regroupant 125 000 salarié-es de tous les titres d’emploi, tant dans le secteur privé que dans le secteur public, dont plus de 3000 salarié-es œuvrant dans les centres d’hébergement privés (250 en Estrie dont 125 au Manoir Sherbrooke). Elle est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux, qui compte 300 000 membres dans tous les secteurs d’activité. Date : 8 août 2013 Source : Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN Renseignements: Mélissa Gaouette, vice-présidente régionale de la FSSS–CSN : 819 574-3063