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    • 18 MAI 23
    Écouter les travailleuses: la solution pour régler les hauts taux de roulement – L’exemple du CHU Ste-Justine

    Montréal, 18 mai 2023 – Comme vous le savez surement, le CHU Ste-Justine est un établissement autonome qui a une vocation particulière et concentre une expertise professionnelle ciblée sur la population mère-enfant.  De ce fait, le syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine (SPSIC-CSN) s’inquiète des conséquences négatives possibles que le projet de loi no 15 pourrait avoir au niveau de certaines offres de services plus spécifiques et demande que les ententes locales puissent être préservées.

    Rappelons que le gouvernement a mis fin en automne dernier à différentes primes dont les professionnelles en soins bénéficiaient dû à leur spécificité en soins aigus de 3e et 4e lignes.  La fin de ces primes avait pour objectif d’uniformiser les pratiques à l’échelle de la province et a été décidée sans prendre en considération la réalité particulière du CHU Ste-Justine. Cela a provoqué un sentiment de non-reconnaissance et une démotivation du personnel. Cette situation, conjuguée à la fermeture des lignes téléphoniques pédiatriques et à un taux d’achalandage historique, a entraîné une perte importante de personnel, allant même jusqu’à devoir diminuer le nombre de lits aux soins intensifs pédiatriques.

    ‘’C’est grâce aux ententes locales que le CHU Ste-Justine peut offrir des services comme une équipe dédiée à la circulation extracorporelle unique au Québec et un centre dédié aux trousses d’agression sexuelle pédiatrique. Avec la centralisation du réseau et l’employeur unique proposés par le projet de loi 15, nous croyons qu’il sera plus difficile pour le CHU Ste-Justine de s’acquitter de son rôle et de ses responsabilités populationnelles’’ d’affirmer la présidente par intérim du SPSIC, madame Elisabeth Gagnon-Tremblay.

    Pour Nadia Joly, représentante de la catégorie du personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires à Fédération de la santé et des services sociaux-CSN, ‘’il faut donner plus d’écoute et de moyens aux équipes sur le terrain, puisque ce sont les seules à vraiment comprendre comment ça se passe. Ce sont ces équipes qui sont les mieux placer pour proposer des solutions viables pour améliorer les soins et les services.’’

    D’ailleurs, ce n’est que depuis mars dernier, à la demande des travailleuses du CHU Ste-Justine et grâce aux pressions du syndicat, que l’employeur a finalement cessé d’utiliser les gardes obligatoires comme moyen de gestion. Cela favorise maintenant le temps supplémentaire planifié et prévisible, au lieu qu’il soit obligatoire.   En plus, c’est aussi grâce aux pressions du syndicat que l’employeur a récemment mis sur pied un projet pilote pour intégrer les infirmières auxiliaires aux soins intensifs pédiatriques. Est-ce trop peu trop tard?  Force est de constater que si l’employeur avait écouté ses employées via la voix de leur syndicat des solutions concrètes auraient pu être mises en place bien plus tôt.

    À propos de la FSSS-CSN 

    La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 145 000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.