La FSSS-CSN, plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux, a réagi aux révélations du Devoir quant à la présence dans les établissements du réseau public de travailleurs immigrants recrutés par une agence privée de main-d’œuvre et qui sont payés sous le salaire minimum. Un nouvel exemple des dérives du privé assoiffé de profits.
L’article du Devoir est par ici.
«Encore un exemple patent des dérives qui menacent notre réseau public en laissant toujours plus de place au privé», critique le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Réjean Leclerc. «Permettre à des entreprises, dont le but premier est de faire des profits, d’offrir des soins et des services auxiliaires dans notre réseau public est un non-sens. Semaine après semaine, mois après mois, les exemples se multiplient dans les médias. Depuis les préposés aux bénéficiaires du privé sans formation adéquate en Côte-Nord jusqu’aux immigrés sans statut de Montréal qui sont exploités à 10 $ de l’heure, le privé n’a de cesse de démontrer ses travers.»
«Le pire, c’est qu’il a fallu une enquête journalistique pour apprendre que des immigrants exploités travaillent dans le réseau public», charge Réjean Leclerc. «Pourtant, il appartient aux gestionnaires des établissements publics de santé et services sociaux de s’assurer que tous les travailleurs du privé sont bien traités et ont suivi les formations nécessaires pour prendre soin des usagères et des usagers. Il appartient aussi aux gestionnaires, dont ceux du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, de s’assurer de la probité des entrepreneurs privés avec qui ils font affaire avec nos fonds publics.»
Fermer le robinet
«Il est plus que temps que le gouvernement de la CAQ ferme le lucratif robinet des contrats de main-d’œuvre octroyés au privé. Il est plus que temps que la CAQ cesse de promouvoir plus de privé en santé et services sociaux. Le gouvernement Legault doit récupérer les budgets versés au privé pour réinvestir dans le réseau public, le seul qui est apte à éviter ces dérives des entrepreneurs en santé.»
«Hâte de voir comment le ou la Top gun du ministre Dubé va gérer cet épineux dossier.»