< Retour Imprimer
    • 12 JUIL 13
    Enquête de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse

    Nos enfants doivent être une priorité

    MONTRÉAL, le 12 juill. 2013 – Suivant la publication de l’enquête de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse (CDPDJ), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), rappelle que le manque de ressources, notamment occasionné par le sous-financement et les compressions budgétaires dans certains centres jeunesse, est un des éléments au cœur du problème.

    L’enquête de la Commission affirme que les droits des enfants de la Côte-Nord ont été lésés par le Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ). Elle fait part de plus de 200 recommandations. L’enquête fait état de problèmes graves liés à un manque criant de ressources financières et de main-d’œuvre. Elle met aussi l’accent sur la nécessité de mettre en place des soins de première ligne pour les communautés autochtones.

    Pour Line Beaulieu, vice-présidente de la FSSS, il ne serait pas surprenant que la situation sur la Côte-Nord se reflète sur l’ensemble du territoire. « Le manque de financement et les compressions dans les centres jeunesse ont des impacts sur l’aide directe à nos enfants dans tout le Québec. L’enquête de la Commission souligne aussi le manque de ressources dans les services de première ligne. Nous devons investir dans la prévention et cela passe par les services de première ligne. Il est paradoxal que, pendant que Québec coupe, le nombre de signalements au DPJ, lui, ne fait qu’augmenter », affirme-t-elle.

    Les travailleuses et les travailleurs de la Côte-Nord qui doivent donner les services aux enfants et aux familles en difficulté doivent composer avec de nombreux postes vacants. « Ce manque de ressources ajoute une pression énorme sur ces personnes qui veulent plus que tout offrir toute la sécurité et le développement dont ces enfants sont en droit de s’attendre de la part d’une société comme la nôtre! » ajoute Line Beaulieu.

    La Fédération est satisfaite que le DPJ se conforme à une des recommandations de la Commission, soit de ne plus avoir recours à des agences privées pour effectuer des tâches devant être réalisées exclusivement par le DPJ ou par des intervenants, en vertu de l’article 32. Elle endosse aussi les mesures de rétention de main-d’œuvre présentées dans l’enquête et regardera avec attention leur application par le gouvernement.

    L’enquête de la CDPDJ affirme aussi que des problèmes similaires ont été identifiés en 2002, 2007 et 2010. Devant la récurrence des rapports accablants de la CDPDJ, des cris d’alarme lancés par les travailleuses et les travailleurs du Centre jeunesse de Montréal et l’augmentation constante des signalements, une question demeure : ne serait-il pas temps pour le gouvernement du Québec de convoquer des États généraux sur la situation des enfants vulnérables du Québec?

    SOURCE : Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)
    Renseignements :
    Renaud Poirier St-Pierre
    Communications – CSN
    514-835-9780