Réunis en assemblée générale le 26 juin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Indépendance 65+-CSN ont adopté à 82 % l’entente de principe intervenue le 20 juin dernier.
Globalement, le nouveau contrat de travail, d’une durée de quatre ans, prévoit des augmentations salariales de l’ordre de 19 %. Cette bonification de la rémunération inclut un rattrapage salarial pour certains titres d’emploi. Les travailleuses et les travailleurs enregistrent également un gain significatif avec l’instauration d’une clause, dès 2019, d’une augmentation minimale de 1 % par année, mettant fin au gel salarial pour les années à venir. De plus, la plateforme nationale de la CSN demandant un salaire minimum de 15$/h sera, dès le 1er avril 2020, appliquée à toutes les nouvelles personnes embauchées. Sur l’aspect normatif, cette négociation améliore aussi la prise de congés sans solde et les congés sociaux.
Pour la présidente du syndicat, madame Mélanie Ménard : « Le résultat de cette négociation permet à nouveau de réduire considérablement l’écart salarial avec le secteur public pour un travail similaire, notamment en ce qui a trait aux travailleuses et aux travailleurs dédiés à l’aide pour le maintien à domicile des personnes âgées en perte d’autonomie. Notre travail syndical et l’appui de la CSN ont permis une évolution importante de la rémunération depuis 2014, ce qui s’avère très positif. À titre d’exemple, de 2014 à 2021 et après 3 ans de services, pour les préposés-es en soins, le taux horaire passe de 12.88$ à 20.37$. Pour les préposés-es à l’entretien léger, il passe de 11.85$ à 18.14$, de même que de 12.48$ à 19.61$ pour le poste de commis de bureau. L’amélioration des conditions de travail est évidemment un travail que nous considérons à long terme. Nous sentons cependant que le syndicat a grandement contribué à améliorer considérablement la qualité financière de nos membres. En ce sens, nous sommes satisfaits du bilan de ces deux dernières négociations ».
« Les travailleuses et les travailleurs du secteur communautaire ne sont souvent pas reconnus comme il le devraient. Pourtant, ces derniers représentent un volet important du réseau de la Santé et des Services sociaux et méritent assurément qu’on leur accorde une attention toute particulière. Dans le contexte de pénurie de main-d’oeuvre qui sévit actuellement dans le réseau en région, permettre à ces travailleuses et à ces travailleurs d’améliorer leurs conditions de travail est une des meilleures solutions pour favoriser le recrutement et la rétention du personnel », souligne madame Annick Trottier, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN.
Pour Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN) : « La population ne peut que sortir gagnante de ce résultat. Devant l’état actuel du réseau de la Santé et des Services sociaux, le travail exercé par ces salariés-es et la qualité des services rendus au quotidien aux personnes âgées prend une dimension encore plus importante et se doivent d’être reconnus à leur juste valeur. À l’instar de la présidente du syndicat, nous constatons une fois de plus que la syndicalisation des milieux de travail s’avère un outil efficace dont les preuves ne sont plus à faire. Tous peuvent en tirer avantage, tant les travailleuses et les travailleurs que la population en général, notamment dans le contexte particulièrement criant que vit la région en regard de la pénurie et de la rareté de main-d’oeuvre, tous secteurs d’activités confondus ».