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    • 30 MAR 15
    Entrée en vigueur de la Loi 10 le 1er avril

    La CSN dénonce le climat d’improvisation

    À quelques heures de l’entrée en vigueur de la Loi 10 qui prévoit notamment l’abolition des Agences de santé et de services sociaux, la CSN dénonce le climat de confusion qui règne dans le réseau et ce, partout dans la province. « Alors que le ministre Gaétan Barrette avait rejeté du revers de la main les craintes soulevées, entre autres par la CSN, sur l’onde de choc que cette loi créerait, force est de constater que les travailleurs et les travailleuses avaient raison de craindre le pire », dénonce le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

    À deux jours de l’abolition de leur poste, des centaines d’employé-es et de professionnel-les œuvrant dans les agences, n’ont aucune idée de ce qui adviendra d’eux. À la FP-CSN, qui représente 850 professionnel-les d’agence, le portrait de la situation n’est pas reluisant. « On constate que la loi est appliquée de façon improvisée et contradictoire d’une région à l’autre. Il aurait fallu que le ministre envoie clairement ses intentions, accompagnées d’un mode d’emploi ou d’un organigramme qui aurait facilité le travail de transition », précise Michel Tremblay, président de la FP-CSN.

    En date d’aujourd’hui c‘est environ 30 % des professionnel-les qui sont transférés ou perdent leur emploi. Malheureusement, la grande majorité de ceux-ci ne savent pas ce qui adviendra d’eux, à quelques heures du jour fatidique », dénonce-t-il.

    Les conséquences sur les patients se feront aussi sentir à court et moyen terme. Les mises à pied touchant les professionnel-les œuvrant enprévention se feront sentir dès le printemps. À plus court terme, l’intégration du personnel non clinique risque de provoquer des bris de service auprès des patients. »

    Agence de Chaudière-Appalaches

    Même scénario à l’Agence de Chaudière-Appalaches, où près de 75 personnes ont appris lundi dernier qu’elles ne seraient pas transférées au CISSS de Chaudière-Appalaches, alors qu’on leur avait pourtant indiqué le contraire depuis le début. « Ce genre d’improvisation se fait au détriment de travailleurs et de travailleuses qui voient du jour au lendemain leur carrière et leur vie chavirées, et ce dans la plus grande incertitude. À titre d’exemple, les gens de la santé publique seront rapatriés à Montmagny et à Lévis en attendant de connaître quels seront les postes abolis. De tels drames humains auraient pu être évités si le ministre avait réellement voulu s’attaquer aux problèmes de fond du réseau, plutôt que de précipiter un processus structurel », a noté pour sa part Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches.

    Peu de surprise du côté de Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. « Nous vivons aujourd’hui les premiers effets concrets de la Loi 10. Selon nous, ce n’est que le début d’une série de chamboulements improvisés, qui viendront empirer les choses plutôt que de les simplifier comme l’avait promis le ministre. À peu près tous les acteurs du réseau ont dénoncé cette réforme qui, au nom d‘économies minimes de 200 millions de dollars, crée désorganisation et incertitude », conclut le président de la FSSS-CSN.

    À propos

    Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

    Renseignements
    Noémi Desrochers, Service des communications de la CSN
    Cellulaire : 514 216-1825