Galvanisés par la manifestation ayant eu lieu le midi même, les représentants de la FSSS-CSN se sont présentés au conseil d’administration du CSSS du Kamouraska pour faire entendre raison à la direction. Le C.A. qui avait lieu le soir du 4 décembre a permis au syndicat FSSS de la région de passer le message expliquant que la fermeture de ce CHSLD est tout simplement un non-sens.
Les interventions syndicales ont mis en lumière le fait que le CSSS ne respecte pas l’entente de gestion et d’imputabilité qu’il a signée avec l’Agence de la santé et des services sociaux du Bas St-Laurent. Le CSSS s’est par exemple engagé à se donner la cible d’atteindre 2,7 lits de CHSLD par 100 personnes âgées de 65 ans et plus. Avec la fermeture du CHSLD Thérèse-Martin, qui fera passer les lits de soins de longue durée à 89 dans la région, le ratio sera seulement de 2,2 lits par 100 personnes âgées de 65 ans et plus. Il s’agit d’un ratio bien en deçà des engagements du CSSS, mais aussi de la moyenne nationale, et ce, dans un contexte de vieillissement de la population.
De plus, les interventions syndicales ont pu démontrer que l’employeur ne respecte pas les mesures prévues dans la convention collective de la FSSS. En effet, l’employeur n’a pas respecté l’article 14 de la convention collective de la FSSS, qui prévoit que l’employeur doit fournir toutes les données nécessaires pour l’analyse au syndicat lors de la fermeture d’un établissement. L’employeur tente aussi passer outre son obligation de négocier la question avec le syndicat, prétendant avoir l’appui de la population.
Devant l’obstination de l’employeur et en raison du fait que celui-ci ne respecte pas l’entente de gestion et d’imputabilité et la convention collective, les représentants de la FSSS ont demandé la démission du directeur général du CSSS. À cet effet, l’article 182,6 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux (LSSSS) prévoit que le C.A. de l’établissement peut destituer le directeur général du CSSS lorsque celui-ci ne s’est pas conformé à l’entente de gestion et d’imputabilité. Pour la FSSS, il s’agit d’une solution pour régler cette impasse et assurer le maintien des lits dans le réseau public. C’est une nécessité pour la population de la région, qui est en droit de s’attendre à obtenir les mêmes services qu’ailleurs au Québec.