Une majorité des travailleuses et des travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux doit payer des frais importants chaque année pour pouvoir travailler dans les établissements du réseau de la santé et des services sociaux. Qu’il s’agisse de cotisations aux ordres professionnels, des différents permis nécessaires pour exercer certaines professions ou encore, par exemple, de frais de stationnement, les salarié-es sont tenus de défrayer ces coûts sans aucune compensation par les employeurs. Cette situation soulève depuis plusieurs années un mécontentement généralisé dans les établissements et cela représente un poids financier considérable pour les travailleuses et les travailleurs. À quelques semaines de la date limite pour payer les cotisations auprès des différents ordres professionnels, la FSSS-CSN invite le gouvernement à assumer ces frais pour la présente année et à travailler activement à mettre en place des solutions à plus long terme, en négociation.
Actuellement en négociation pour renouveler la convention collective, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a fait un cheval de bataille de ces frais multiples liés aux conditions de pratique des salarié-es. Cette demande fait partie des solutions présentées, dès octobre 2019, au Comité patronal de négociation de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN réclame que le gouvernement corrige cette situation de manière permanente. Pour la FSSS-CSN, forcer les salarié-es à payer pour pouvoir travailler est insensé. En ce qui a trait aux ordres professionnels, dont le principal mandat est la protection du public, c’est le gouvernement qui devrait en assumer entièrement les frais, parfois faramineux. Le statu quo envoie un bien mauvais message en termes d’attraction et de rétention du personnel.
« Toutes ces dépenses à la charge des salarié-es constituent un irritant majeur, explique la vice-présidente de la FSSS-CSN, Josée Marcotte. Il ne faut pas oublier que les salaires versés dans le secteur public sont déjà insuffisants. Tous ces frais supplémentaires empirent la situation. Que ce soit les frais d’adhésion aux ordres professionnels, les différents permis d’exercice, le coût des stationnements ou d’autres dépenses effectuées dans le cadre du travail, par exemple pour celles et ceux qui travaillent sur la route, ils grugent inexorablement le revenu disponible des salarié-es, car ils n’ont pas le choix de les payer. C’est un problème réel, plus criant que jamais, qu’il nous faut régler pour le long terme ».