Le nouveau gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) cite la santé comme une de ses trois priorités. Il doit maintenant passer de la parole aux actes.
Sans intervention efficace à très court terme du nouveau gouvernement, le réseau public de la santé et des services sociaux risque la rupture à brève échéance. De multiples problèmes qui minent les conditions de travail du personnel pourraient pourtant être évités.
« La crise ne peut plus durer. On demande un investissement d’urgence de 50 millions de dollars pour intervenir dans les établissements qui font face à des problèmes criants de pénurie de main-d’œuvre », insiste Jeff Begley, président de la FSSS–CSN, qui suggère notamment que l’on puisse accélérer les embauches ou même la réembauche de personnel retraité.
François Legault dit s’intéresser plus particulièrement au sort des aîné-es. « Ça tombe bien parce que la FSSS–CSN exige une rencontre d’urgence avec les représentants du nouveau gouvernement pour proposer des solutions concrètes, particulièrement pour les CHSLD et les services à domicile », propose Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS–CSN.
Des problèmes qui s’accumulent
L’argent n’est pas la seule solution. Toute la semaine précédant celle des élections, la FSSS–CSN a exposé une série de problèmes du réseau public : exigence d’une mobilité exagérée du personnel dans les immenses établissements régionaux, pénurie de main-d’œuvre, surcharge de travail pour les travailleuses et les travailleurs en place, sous-utilisation d’une partie du personnel qui permettrait pourtant aux infirmières de se consacrer aux soins et exclusion sans raison valable de personnes prêtes à travailler en établissant de façon arbitraire des exigences pour l’accès aux postes. La FSSS–CSN a proposé des solutions concrètes pour chacun de ces problèmes qui ont malheureusement été aggravés par la réforme libérale du réseau de la santé. « La CAQ s’est engagée, lors de notre congrès en juin dernier, à nous interpeller pour trouver des solutions possibles aux problèmes pressants laissés en héritage par Gaétan Barrette. Le nouveau gouvernement commencera bien son mandat en nous interpellant avant d’imposer des solutions concoctées loin du terrain, dans une tour sur la rue Sainte-Foy à Québec. », conclut Jeff Begley.