Dans les derniers jours, la FSSS-CSN intervient à tous les niveaux pour exiger un déconfinement le plus progressif possible pour les responsables de service de garde en milieu familial régi et subventionné.
Le premier ministre a tenu une déclaration qui a eu l’effet d’une onde de choc dans le réseau des services de garde éducatifs. Il y a quelques jours, il a laissé entendre que les écoles et les services de garde pourraient rouvrir avant le 4 mai. Alors qu’il a confirmé que ce ne serait pas le cas pour les écoles le 20 avril, il n’a pas été aussi affirmatif concernant la réouverture des CPE et des RSG.
La FSSS intervient pour les RSG
C’est la raison pour laquelle la FSSS-CSN est intervenue à plusieurs paliers pour faire part des préoccupations des RSG sur la question du déconfinement. Nous avons justement interpellé l’INSPQ (l’Institut de santé publique du Québec), la CNESST (Commission des normes, de l’équité et de la santé et sécurité au travail) et le ministère de la Famille pour leur faire part des préoccupations des RSG face au déconfinement et pour s’assurer que celui-ci soit le plus graduel possible pour limiter les risques. Depuis le début de cette crise, nous sommes proactives pour exiger des améliorations pour faciliter notre travail dans cette période intense.
Vers un déconfinement touchant les RSG
Le gouvernement du Québec ainsi que le ministère de la Famille nous ont annoncé travailler activement sur un plan de déconfinement et d’ouverture progressive du réseau des services de garde éducatifs à l’enfance, dont les responsables de service de garde en milieu familial. Bien que nous soyons favorables à une réouverture progressive des services de garde en milieu familial, nous avons beaucoup d’inquiétudes concernant la santé et la sécurité des responsables que nous représentons qui agissent à titre de travailleuses autonomes.
En premier lieu, les mesures de protection présentement favorisées par la direction de la santé publique soient la distanciation physique, le port de masques et l’usage de plexiglas, sont toutes plus difficiles, voire impossibles, avec une clientèle comme celle de la petite enfance, et plus précisément les 0-5 ans, et ce, dans une résidence privée où les activités de garde sont intimement liées à la vie familiale de la RSG. De plus, il est maintenant reconnu que les enfants sont souvent asymptomatiques et peuvent être des vecteurs importants de la maladie, notamment la COVID-19, le dépistage et les moyens de contrôle de la maladie en milieu de garde doivent être en conséquence renforcés.
La proximité nécessaire au travail avec de jeunes enfants d’âge préscolaire et des poupons met donc plus à risque les RSG et leur famille. Ces travailleuses sont des adultes de tous âges, avec des situations personnelles et familiales très variées ainsi que des conditions médicales tout aussi variées. Le niveau de risque de complications médicales est par conséquent très différent selon chaque personne. Cette diversité des situations possibles impose une grande prudence et des mesures bien ciblées pour protéger adéquatement les responsables de service de garde en milieu familial et éviter, à terme, un exode ou une pénurie de main-d’oeuvre encore plus grande que celle qui existait avant le début du confinement et la mise en place des services de garde d’urgence.
Nous suivons la situation de près et continuerons de vous tenir informés des développements.