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    • 09 NOV 23
    Si le gouvernement veut agir pour l’Outaouais, qu’il le prouve aux tables de négociation

    Malgré les déclarations de ministres indiquant vouloir agir pour freiner l’exode du personnel de l’Outaouais, rien n’est déposé en ce sens aux tables de négociation, déplorent le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de l’Outaouais-CSN et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Malgré que des demandes syndicales ont été déposées, il y a près d’un an, c’est toujours un silence radio du côté gouvernemental.

    Dans les derniers mois, aussi bien le ministre Christian Dubé que le ministre Mathieu Lacombe ont fait des déclarations dans l’espace public annonçant leur volonté de poser des gestes pour améliorer la rémunération du personnel du réseau de la santé et des services sociaux de l’Outaouais, réagissant ainsi à l’exode important vers l’Ontario et le fédéral. La FSSS-CSN partage cette préoccupation et a déposé une demande en ce sens à la table de négociation. Pourtant, nous n’avons toujours pas de retour de la partie patronale. Pour la FSSS-CSN, il est urgent d’agir pour l’ensemble du personnel du réseau de l’Outaouais, alors que tous les titres d’emploi sont frappés par cet exode.

    En plus de la demande portée par la FSSS-CSN à la table sectorielle, le Front commun porte aussi une demande pour agir sur les disparités régionales et ainsi mieux rémunérer le personnel de certaines régions comme l’Outaouais particulièrement frappé par la pénurie de personnel.

    « Il va falloir que les ministres se parlent. C’est bien beau faire des déclarations sur la place publique pour dire qu’ils veulent faire quelque chose pour freiner l’exode du personnel en santé et services sociaux en Outaouais, mais ce n’est pas ce qui se passe aux tables de négociation. Le gouvernement reste muet à nos demandes et ne dépose rien pour régler le problème. Au lieu de jeter son fiel sur les syndicats, le ministre Lacombe devrait mettre toutes ses énergies à convaincre la ministre Lebel de déposer des mesures aux tables de négociation », lance Alain Smolynecky, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de l’Outaouais-CSN.