Le syndicat du CSSS de la Vieille-Capitale dénonce depuis plusieurs années les problématiques qui ont des impacts sur les travailleuses et travailleurs et sur la population qui reçoit des services. Un des problèmes majeurs étaient le ratio d’heures soin donné par les préposé-es aux bénéficiaires en deçà de la moyenne nationale dans les CHSLD du CSSS. Après plus de deux ans de lutte, le syndicat est heureux de discuter d’une belle victoire syndicale.
Le syndicat était préoccupé depuis plusieurs années par le taux élevé en assurance salaire et de CSST. Une étude a été demandée par la Fédération à MCE Conseils afin d’identifier les causes de ces taux si élevés. Les conclusions du rapport ont démontré qu’au CSSS de la Vieille-Capitale, le taux en heure de soins par résident est de 1,67 heure alors que la moyenne nationale est de 2 heures. En juin 2011, le syndicat dépose l’étude au directeur des soins pour amorcer des discussions pour régler la situation.
Un an s’écoule, toujours sans nouvelles de leur part. Le syndicat décide donc de faire bouger les choses. Le syndicat lance donc sa propre enquête auprès des 8 CHSLD du CSSS et organise une conférence de presse afin de demander à l’Agence de santé d’intervenir. La première réaction de la direction est de déclarer que le syndicat est de mauvaise foi!
Plusieurs actions de mobilisation avec les membres dont des présences au conseil d’administration de l’Agence de santé et des services sociaux ont permis de faire des premiers gains, par exemple la création d’un comité tripartite.
Quatre mois de négociation ont permis d’en arriver à la conclusion syndicale soit qu’il faut injecter de l’argent neuf afin d’atteindre 2 heures de soins par résident. Malgré toutes ces discussions, le comité n’a pas permis d’en arriver à une solution pour remédier à la situation.
Le syndicat a donc accentué la mobilisation et les actions avec les signatures d’une pétition déposée à l’Assemblée nationale avec un BBQ-conférence de presse afin d’interpeller le ministre Hébert. La mobilisation a porté fruit alors que l’employeur convoque une rencontre fort importante en intersyndicale afin de déposer un plan de modernisation qui permettra d’atteindre 2 heures de soins par résident. Le plan a été déposé aux agences et au ministère et le projet a été adopté en septembre 2013.
Une autre préoccupation du syndicat a amené des discussions avec l’employeur dans le cadre de la modernisation, soit la création de deux postes à temps complet de jour et de nuit. Un bon début malgré tout, car il resterait quatre postes à créer pour atteindre 2 heures de soins par résident qui devrait se faire par attrition d’ici 2 ans.
La démarche entreprise par le syndicat démontre que lorsqu’on se met en action et qu’on démontre que nos revendications sont justes, nous pouvons espérer des gains qui améliorent les conditions de travail de nos membres et qui améliorent les services à la population.