En grève pour deux jours, les 500 travailleuses et travailleurs représentés par les Syndicats unis d’Héma-Québec–CSN tiennent des lignes de piquetage devant toutes les installations d’Héma-Québec à Montréal et à Québec. Bon nombre d’entre eux sont présents aujourd’hui devant le Centre Bell, pour la collecte des Canadiens.
« Héma-Québec sollicite les dons de sang, mais à titre d’employeur, il ne semble pas comprendre le concept de don de bonne foi depuis le début de notre négociation », commente Simon Poulin, porte-parole des Syndicats unis d’Héma-Québec–CSN et président du Syndicat des techniciens(nes) de laboratoire de Héma-Québec (CSN).
Cela fait plus de deux ans et demi que les cinq syndicats sont en négociation avec leur employeur. « Depuis tout ce temps, Héma-Québec se surpasse en stratagèmes pour faire stagner les négociations. Et la semaine dernière, on daigne enfin nous déposer les offres patronales. Or, on ne peut pas vraiment parler d’offres. Les demandes de reculs sont majeures. On rit de nous », continue le président.
Pour Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), l’attitude d’Héma-Québec risque de nuire à son image. « On s’explique mal qu’une organisation aussi importante, qui a une fonction névralgique dans le système de la santé, mette si peu de sérieux dans ses négociations et dans ses relations avec ses travailleuses et travailleurs. Pourquoi accorder aussi peu de considération à ses employé-es qui travaillent d’arrache-pied tous les jours pour que les banques de sang ne soient jamais à zéro ? Sans eux, ça irait mal ! », remarque Mme Longchamps.
Les cinq syndicats sont bien décidés à obtenir le respect qu’ils méritent.
« Héma-Québec n’a que lui-même à blâmer de la situation actuelle. Ces deux jours de grève résultent de son manque de considération envers nous. Notre banque de confiance et de patience est à zéro. Nous sommes plus que jamais déterminés à obtenir la reconnaissance qui nous est due », termine Mme Longchamps.