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    • 07 NOV 14
    La grogne contre l’austérité prend de l’ampleur

    Cette semaine, la contestation contre l’austérité s’intensifie. Il y a notamment eu 2 réunions au Saguenay-Lac-Saint-Jean, dont on a parlé pas mal dans la région, mais beaucoup moins au niveau national. Mardi soir à Jonquière et mercredi soir à Roberval, il y a eu plus de mille personnes qui se sont réunies pour échanger sur l’impact de l’austérité du nouveau gouvernement libéral.

    Un premier constat ressort fortement, nos membres sont préoccupés. Les échanges sur l’impact des coupes de services m’ont donné des frissons par moment. Les travailleuses et travailleurs sur le terrain constatent la dégradation de la qualité des services. Ces travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé, des services sociaux et des services de garde reconnaissent que la qualité des services diminue, malgré leurs efforts surhumains au quotidien. Et c’est extrêmement épuisant pour eux de le constater alors qu’ils font de leur mieux. Les ressources sont clairement insuffisantes pour améliorer les choses. De plus, nos membres sont souvent mal à l’aise à faire état de ces constats avec les personnes qui reçoivent des services.

    Pendant 2 heures, le monde a parlé des impacts très néfastes de l’austérité pratiquée par les gouvernements successifs et en vitesse accélérée par le gouvernement Couillard. Il y avait un large consensus qui se dégageait de la réunion quant au fait que nous sommes d’accord avec la majorité des Québécoises et Québécois (70% de la population) qui veut, selon un sondage de l’Institut du Nouveau Monde (INM), que le gouvernement travaille pour réduire les inégalités. Nous ne pouvions que constater que les propositions du gouvernement Couillard ne feront qu’augmenter les inégalités.

    Le gouvernement n’a pas obtenu le mandat de démanteler les services publics

    Philippe Couillard n’a pas obtenu de mandat de la population pour faire ce qu’il fait. Philippe Couillard applique le programme de la CAQ! Lors des élections d’avril 2014, les idées de la CAQ ont reçu l’appui de 23% des personnes qui ont voté, ce qui représente 16% des personnes éligible à voter! Le PLQ n’applique même pas son propre programme présenté lors des élections. Son programme électoral n’a pas non plus reçu l’appui de la majorité des électeurs au mois d’avril, mais au moins représente la plateforme sur laquelle il s’est fait élire. S’il avait présenté son vrai programme lors de la campagne électorale, il ne serait pas premier ministre aujourd’hui!

    Devant le manque de légitimité et l’absence de mandat pour faire ce que Couillard veut imposer à la population, les personnes présentes aux assemblées sont arrivées à la seule conclusion possible. Si le gouvernement n’a pas la légitimité d’imposer le plan de démantèlement de l’État, il n’y a que deux réponses possibles.

    Première réponse possible : il n’y a rien à faire… Malgré le manque de légitimité de ses agissements, le gouvernement est trop déterminé, il faudrait donc accepter le saccage qu’il nous propose. À partir de ce moment, nous savons déjà les conséquences. Les services publics vont être réduits de façon draconienne. Les inégalités au Québec vont augmenter sensiblement.

    Deuxième réponse possible : résistons à l’imposition du projet radical du gouvernement Couillard! Résistons à l’augmentation des inégalités. Allons-nous arrêter le gouvernement? Qui peut garantir ça? La seule garantie que nous avons, c’est que si nous ne faisons rien, nous nous retrouverons rapidement avec la moyenne canadienne : augmentation rapide des inégalités et appauvrissement de la majorité de la population. Le seul espoir pour changer cette trajectoire est de résister au projet du gouvernement Couillard. De résister comme nous n’avons jamais résisté.

    À la CSN, nous avons un fort sentiment qu’il faut rapidement bâtir la résistance. Tout le monde sait que ça va être difficile.

    Résistons à l’austérité libérale! Développons une large coalition avec l’ensemble des syndicats qui veulent se battre, avec les groupes communautaires qui veulent se battre, avec les associations étudiantes qui veulent se battre. Donnons une place à la population qui ne se fait pas entendre d’habitude et qui a le goût, elle aussi, de se battre.

    Déjà, en fin de semaine, nous sommes sûrs de voir beaucoup de monde dimanche dans plusieurs villes du Québec pour dire au gouvernement Couillard que nous voulons maintenir la politique familiale qui améliore la qualité de vie de toutes les familles du Québec!

    La résistance est en train de se construire et nous en sommes!