Les partis politiques ne s’intéressent pas assez aux jeunes vulnérables.
Interpellés par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), les deux principaux partis politiques du Québec n’ont pas jugé bon de se prononcer sur l’impact des compressions budgétaires sur l’avenir des jeunes vulnérables qui sont suivis par les centres jeunesse du Québec. Des compressions de 11 M$ en trois ans sont survenues au moment où les signalements à la DPJ ont augmenté de 4 % en 2013 et ont dépassé le seuil des 80 000. Les impacts négatifs des coupures se font sentir un peu partout au Québec.
« Les compressions dans les centres jeunesse ont des impacts majeurs. Le manque de ressources compromet trop souvent l’avenir des enfants et des jeunes qui ont besoin du soutien de l’État », a insisté Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.
Deux réponses sur quatre La FSSS–CSN note toutefois que Québec solidaire (QS) et la Coalition avenir Québec (CAQ) sont plus ouverts. Québec solidaire a répondu qu’il n’était pas question de compressions dans les centres jeunesse puisque le cadre financier de QS prévoit une croissance moyenne des dépenses de 4 %. Ce parti accepte par ailleurs l’autre proposition de la FSSS–CSN, soit celle de tenir des états généraux sur la question des services et du soutien adéquat qui devrait être offert aux jeunes vulnérables.
Du côté de la CAQ, on dénonce « les compressions du gouvernement du Parti québécois en santé qui ont contraint la fermeture du foyer de groupe de Roberval ». La CAQ ajoute être « ouverte à réfléchir et à discuter » de la qualité des services offerts aux jeunes vulnérables.
Le Parti québécois et le Parti libéral n’ont cependant pas répondu aux deux questions posées par la Fédération qui demandaient de se prononcer sur un moratoire des compressions dans les centres jeunesse et sur la tenue d’états généraux sur les services adéquats qui devraient être offerts aux jeunes vulnérables. -30- Renseignements : Hubert Forcier Conseiller à l’information, FSSS-CSN 514-209-3311