Devant la lenteur de la négociation, nous devons nous organiser pour faire entendre raison au gouvernement. Plus que jamais, la mobilisation sera sur toutes les lèvres cet automne.
État de la négociation sectorielle : ça avance à pas de tortue
Après près de 10 mois et plus de 35 rencontres de négociation, très peu de choses ont avancé à la table de négociation sectorielle. Rappelons que c’est à cet endroit que nous discutons de nos conditions de travail en tant que travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux.
Le 7 septembre dernier, nous avons fait le point sur l’état des négociations en instance avec les délégué-es des syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
Le gouvernement précise ses offres au compte-gouttes. Plusieurs impliquent des reculs aux conditions de travail et de rémunération, tandis que d’autres constituent des mesures temporaires. Pas grand-chose pour donner le coup de barre nécessaire afin d’attirer et de retenir le personnel dans le réseau. Pas grand-chose pour devenir un employeur de choix, comme il se plait à dire.
Les travaux de médiation pour faire avancer la négociation se poursuivent. Bien que la période de médiation obligatoire soit terminée, nous continuons d’interpeller la médiatrice pour nous aider dans la négociation.
Le gouvernement nous a récemment indiqué sa volonté de restructurer plusieurs des primes qui s’appliquent actuellement dans le réseau. Nous sommes actuellement à évaluer cette proposition, mais plusieurs inconnus demeurent.
Le gouvernement refuse toujours de répondre aux priorités des travailleuses et des travailleurs. Il ne veut discuter que de ses propres priorités. Même en ce qui concerne ses priorités que sont l’équipe soins et l’équipe santé mentale, ses propositions demeurent très limitées et ne touchent que certains titres d’emploi.
La bonne nouvelle, c’est que nous continuons à négocier. Le comité de négociation de la FSSS-CSN reste entièrement disponible pour trouver les solutions nécessaires pour améliorer la situation, autant pour le personnel que pour la population.
C’est le temps de peser sur l’accélérateur de la mobilisation!
Si nous voulons que notre négociation avance enfin, nous allons devoir nous mobiliser davantage.
Entre le 18 septembre et le 13 octobre prochain, vous devrez vous prononcer démocratiquement, par vote secret, sur un mandat permettant de déclencher, au moment jugé opportun, une grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée (GGI). Ce mandat en Front commun précise que le déclenchement de la GGI sera précédé de séquences de grève.
Avec les gains que nous avons faits dans les dernières années au niveau des services essentiels à maintenir en cas de grève, nous avons significativement augmenté notre rapport de force et la grève devient un moyen de pression encore plus important! Suivez de près l’information transmise par votre syndicat local pour participer aux assemblées générales.
Le premier rendez-vous de mobilisation de l’automne, c’est la grande manifestation nationale du Front commun le 23 septembre prochain à 13 h, à Montréal. Des travailleuses et des travailleurs de partout au Québec se donnent rendez-vous pour prendre la rue pour de meilleurs services publics. C’est un rendez-vous à ne pas manquer afin de lancer un message clair au gouvernement : nous en avons assez de son mépris. Exprimons-lui notre indignation!