< Retour Imprimer
    • 28 AVR 25
    Journée internationale de commémoration des personnes blessées ou décédées au travail

    En ce 28 avril 2025, vous êtes invités à souligner la Journée internationale de commémoration des personnes blessées ou décédées au travail par une minute de silence ou des activités avec vos membres.

    Encore une fois, le bilan des travailleuses et travailleurs décédés et blessés au travail est saisissant. Nous avons dénombré au Québec un total de 246 décès en 2024 ainsi que 115 000 accidents et maladies professionnelles en 2023 (statistiques CNESST). Ce bilan sombre est enregistré alors même que nous traversons une période d’incertitude quant à l’avenir du régime modifiant la Loi sur la santé et sécurité au travail (LMRSST).

    Cette incertitude est créée par la volonté du plus grand employeur au Québec (notre gouvernement) et plus particulièrement du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) de se soustraire des mécanismes prévus dans sa réforme phare en matière de santé et sécurité du travail. Cette réforme avait suscité un grand espoir de se voir enfin pris au sérieux et de ne plus considérer la prévention comme un luxe.

    Malheureusement, le nouveau projet de loi 101 du gouvernement de la CAQ exclut le secteur de la santé et des services sociaux et celui de l’éducation de ces mesures permanentes.

    Nous profitons de cette journée pour rappeler au MSSS qu’il a des obligations légales en vertu l’article 51 de la LSSST et qu’il trône au sommet des statistiques en matière d’accidents de travail. Sans oublier que les victimes sont majoritairement des femmes…

    Nous lui rappelons qu’il y a des coûts humains et financiers à ne pas faire de la prévention une priorité. La meilleure façon de rendre hommage aujourd’hui aux victimes, c’est d’aller de l’avant avec la mise en place des mécanismes de participation et de prévention prévus dans le projet de règlement préparé par la CNESST avec l’adhésion de tous : employeurs, associations syndicales et CNESST.

    Il est irresponsable de la part des ministres de la Santé et de l’Éducation, Christian Dubé et Bernard Drainville, de ne pas considérer l’application du règlement dans sa mouture actuelle, sachant que la majorité du personnel de ces deux ministères est constituée de travailleuses. Ce refus s’apparente clairement à du sexisme.

    Le comité SST de la FSSS
    Line Bédard
    Jonathan Clément
    Steve Fleurent