< Retour Imprimer
    • 28 AVR 16
    Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail

    28 avril : Ne les oublions pas

    Le  28 avril est la Journée internationale de commémoration des travailleuses et travailleurs morts ou blessés au travail. J’invite donc toutes les régions, tous les syndicats des secteurs publics et privés de la fédération ainsi que tous les membres à souligner cette journée en portant le ruban noir symbolique et à tenir une minute de silence à 10 h ce jeudi.  Ce simple geste de solidarité est un témoignage de respect et de compassion envers les victimes, leur famille et leurs proches.

    Au Québec en 2014 il y a eu 164 décès par accident et par maladie liés au travail. Selon l’Organisation internationale du travail, toutes les 15 secondes, une travailleuse ou un travailleur dans le monde meurt d’un accident ou d’une maladie. Toutes les 15 secondes, 153 travailleuses et travailleurs sont victimes d’un accident lié au travail. Chaque jour, c’est 6 300 personnes qui meurent d’un accident du travail ou d’une maladie liée au travail – soit plus de 2,3 millions de morts par an, 2,3 millions de morts de trop! Le 28 avril est une véritable journée de deuil mondial. Aucun travailleur ne peut rester indifférent devant une telle tragédie.

    Mais le 28 avril n’est pas seulement une journée durant laquelle on prend une minute pour rendre hommage à ceux et celles qui sont morts ou qui ont été blessés au travail. C’est aussi l’occasion de renouveler notre engagement à mettre en place des environnements de travail exempts de danger pour les travailleurs. Ce n’est que lorsque cet engagement sera réellement partagé par tous que nous pourrons alors vraiment parler de culture de prévention au Québec.

    Ne pas baisser les bras

    La réorganisation du réseau de la santé et des services sociaux, les compressions dans les services de garde, toutes ces politiques d’un gouvernement qui méprise les efforts des travailleuses et des travailleurs pour rendre le Québec plus juste, occupent tellement notre quotidien que nous pouvons être tentés d’occulter notre engagement. Nous devons au contraire redoubler nos efforts et ne pas perdre de vue que ces réformes augmentent les charges de travail et sont la source de stress et de détresse psychologique pour plusieurs d’entre nous. Le terrain est propice aux accidents et maladies liés au travail. Restons vigilants!

    Ce 28 avril, ne les oublions pas et ensemble, faisons de la prévention notre priorité afin que plus personne ne perde la vie ou soit blessé à l’occasion du travail.

    Guy Laurion
    Vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN
    Responsable politique du dossier santé et sécurité au travail

    http://www.28avril.org/