Le 15 juin est à chaque année un moment pour se rappeler de l’importance d’agir collectivement afin de prévenir et d’éliminer les différents types de maltraitance envers les aîné-es.
La maltraitance envers les aîné-es peut prendre plusieurs formes, abus physiques, psychologiques, financiers, etc. Et avec la pandémie, certains facteurs de risques sont plus importants, car les aîné-es vivent plus d’isolement, de difficultés d’accès aux ressources ou encore de détresse psychologique. Il est important de les dénoncer.
Or, la maltraitance peut également être collective ou institutionnelle.
Le manque de personnel et la surcharge de travail croissante des travailleuses et travailleurs de la santé ont été exacerbés encore davantage depuis la pandémie. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant qu’on assiste à une certaine déshumanisation des soins et à une incapacité des établissements à répondre adéquatement à tous les besoins des aîné-es et des personnes vulnérables. Naturellement, nous ne remettons pas en question la bonne volonté de ces travailleurs et travailleuses, mais comment faire quand on manque cruellement de temps et de soutien? On a vu de ces horreurs dans les médias dans certains CHSLD privés.
Au privé, c’est naturellement la rentabilité qui prime, parfois au détriment du bien-être des aîné-es.
En tant que société, nous croyons que les soins aux aîné-es ne devraient pas être monnayés. Tous devraient avoir droit à la dignité et à la bienveillance. Avec le vieillissement de la population, il faut réfléchir plus avant à ce que l’on souhaite pour les aîné-es, mais aussi pour notre propre vieillesse. Des services publics accessibles à toutes et tous, avec plus de prévention afin de rester en santé le plus longtemps possible! Voici le choix de société que nous devons refaire, puisque nous l’avons déjà fait!
Nadine Lambert, secrétaire-trésorière de la FSSS