Nous étions en conférence de presse récemment pour demander au gouvernement Couillard de prendre les moyens nécessaires pour faire débloquer la négociation dans le secteur préhospitalier. Il doit donner les mandats pour que la négociation avance.
Le ministre Barrette a récemment annoncé ses intentions pour la réforme des services préhospitaliers d’urgence. Si cette réforme contient des éléments intéressants au niveau de la gestion de ce secteur, elle pose de gros problèmes en ce qui concerne la négociation.
Une réforme qui ralentirait la négociation
La réforme annoncée par le ministre Barrette aurait pour conséquence de réduire la portée des négociations au niveau national dans le secteur préhospitalier.
Nous avons pourtant besoin d’un forum national pour discuter des matières qui concernent l’ensemble du personnel au Québec. Si l’intention du gouvernement est de réinstaurer des négociations entreprise par entreprise, cela constituerait un recul de plusieurs années. Le secteur des services préhospitaliers a au contraire besoin d’une plus grande cohésion, de cohérence, d’une vue d’ensemble, notamment en ce qui a trait aux conditions de travail.
Le retrait du ministère nous ramènerait 30 ans en arrière. On ne peut se permettre de voir se développer des conditions de travail différentes d’une région à l’autre dans notre secteur. C’est pourquoi nous continuons d’interpeller le gouvernement pour qu’il revienne sur cette partie de sa réforme.
Faisant suite à nos nombreuses interventions à tous les niveaux, la CSAQ nous a annoncé, le 13 juin, la nomination de Gilles Gauthier à titre de porte-parole. Monsieur Gauthier connaît bien notre secteur. Il a notamment été PDG de la corporation d’Urgences-santé et il a présidé le comité technique sur le déploiement des services ambulanciers sur le territoire québécois qui a mené à la publication du « Rapport Gauthier ».
Il faut le noter, par la nomination de ce porte-parole, la CSAQ reconnaît la légitimité de négocier pour l’ensemble des entreprises qu’elle représente dans le secteur préhospitalier au Québec, et ce, comme nous le plaidons depuis l’annonce du ministre Barrette.
Faire débloquer notre négociation!
Avec la négociation du personnel du secteur public de la santé et des services sociaux qui se termine, nous devons accélérer la négociation dans le secteur préhospitalier. Le gouvernement ne peut laisser traîner les choses.
Nous avons plusieurs propositions qui permettraient d’améliorer les conditions de travail du personnel des services préhospitaliers d’urgence et d’améliorer les services pour la population. C’est maintenant au Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) de donner les mandats nécessaires pour que ses porte-paroles à la table de négociation puissent avancer. Les employeurs doivent aussi donner des mandats à leurs représentants à la table de négociation pour que nous parvenions à avancer sur les enjeux communs au personnel du secteur. C’est la seule manière de convenir d’une nouvelle convention collective.
Dans les dernières semaines, plusieurs nouvelles sont venues rappeler les enjeux liés à ce secteur. Les effets du stress en lien avec les situations d’urgence face auxquelles nous sommes placées au quotidien ont des conséquences importantes sur le personnel. C’est pour cette raison que la négociation doit débloquer et permettre d’améliorer nos conditions de travail. Et nous ferons tout en notre pouvoir pour que ce soit le cas!
Dany Lacasse