Lors des récentes consultations gouvernementales concernant la Politique nationale sur les soins et services de soutien à domicile, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a présenté son mémoire.
Dans son mémoire, la fédération propose au gouvernement de mettre en place au Québec un programme de soutien à domicile (SAD) public, universel et sans contribution de l’usager, dans le respect du droit à la santé et des droits du travail.
Actuellement, le Québec fait partie des cancres de l’OCDE lorsqu’il s’agit des investissements consentis au SAD, alors pourtant qu’on sait qu’un vrai virage à domicile, bien financé, permettrait au système de santé et services sociaux tout entier de gagner en efficacité. La FSSS invite le gouvernement à réaliser que de l’efficacité et de la qualité du SAD dépendent l’efficacité et la qualité du système de santé et de services sociaux tout entier, incluant sur le plan économique. Toute recherche d’économie entraînant des compromis à ce niveau se traduira en coûts supplémentaires ailleurs dans le système.
En investissant en SAD les sommes nécessaires pour effectuer ce virage et instaurer un véritable programme public universel et sans contribution de l’usager et de l’usagère à l’organisation, l’accès au SAD au Québec s’en trouveraient grandement simplifiés.
Le Québec compte parmi les sociétés les plus riches au monde. Il n’est pas acceptable que le système actuel repose sur l’exploitation de diverses vulnérabilités pour obtenir une main-d’œuvre à bon marché d’une part, pour soutenir une marchandisation de la maladie et des incapacités d’autre part, et incidemment créer un écosystème source d’injustices et d’inefficacité.
Il n’y a aucune raison pour que nous ne soyons pas en mesure de mettre en place ici l’équivalent de ce qui se fait de mieux ailleurs, et c’est ce que la future politique nationale doit enfin permettre d’accomplir.