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    • 28 MAR 16
    L’abolition du Commissaire à la santé : Une nouvelle atteinte à la transparence

    Depuis son élection, le 7 avril 2014, le gouvernement de Philippe Couillard maintient le cap sur le peu de transparence dans la gestion de l’État. Ces prises de décision et l’adoption de lois et de réformes vont dans ce sens.

    Une autre décision récente démontre que ce gouvernement n’a que peu d’intérêt pour la transparence. Sa décision d’abolir le Commissaire à la santé et au bien-être n’a fait l’objet d’aucun débat public ni d’aucune préannonce. C’est lors de la présentation du budget que cette décision très questionnable a été rendue publique, le tout engloutit à l’intérieur de plusieurs mesures budgétaires.

    Une décision idéologique

    Pour justifier sa décision, le ministre Gaétan Barrette peut bien crier à qui veut l’entendre qu’il s’agit d’une décision strictement budgétaire, mais il semble être le seul à y croire. Plusieurs organismes et intervenant-es dénoncent fermement cette décision, remarquant qu’il s’agit d’une attaque à un autre contre-pouvoir du réseau. Tout comme lors des audiences sur la réforme du réseau de la santé et des services sociaux (projets de loi 10 et 20), ce sont une majorité de chercheurs, d’administrateurs, d’organismes gouvernementaux qui dénoncent ces réformes.

    Cette façon de faire est très questionnable et démontre une fois de plus le peu de transparence et d’écoute de ce gouvernement. Ce dernier a une volonté ferme de museler tout organisme qui oserait questionner les décisions et mesures qu’il met en place dans le réseau de la santé et des services sociaux.

    Le Commissaire à la santé et au bien-être semble en payer le prix tout comme l’ex-association des établissements de la santé et des services sociaux (AQESSS) qui a vu sa disparition à la suite de l’adoption du projet de Loi 10. Il en va de même des représentations citoyennes au sein des nouveaux C.A. des CIUSSS et CISSS.

    Ces décisions prises dans l’ombre et en contournant les règles de base du débat public sont loin de redorer l’image de la classe politique, qui est actuellement en pleine crise de confiance. Nous devons donc poursuivre nos interventions pour démontrer que des solutions porteuses existent pour assurer l’avenir du système public de santé et de services sociaux.

    Guy Laurion