Le 10 octobre est la journée mondiale de la santé mentale.
Des problèmes de santé mentale, cela peut arriver à tous le monde et ce, peu importe nos origines. Au même titre que la santé physique, tout le monde a une santé mentale et devra faire face à des épreuves qui pourraient affecter son bien-être. D’ailleurs, selon l’Association canadienne pour la santé mentale, chaque année au Canada, une personne sur cinq aura un problème de santé mentale ou une maladie mentale. Dès l’âge de 40 ans, c’est près de la moitié de la population qui aura, ou aura eu, une maladie mentale.
Dans une société en recherche constante de performance professionnelle et sociale, de temps supplémentaire (souvent obligatoire), de non-reconnaissance et avec des salaires qui permettent de moins en moins de joindre les deux bouts, il ne faut pas s’étonner que de plus en plus de personnes développent des problématiques de stress, d’anxiété, de dépression, de dépendances, etc. Et que de plus consomment des antidépresseurs ou d’autres substances pour tenter de garder la tête hors de l’eau.
Avec la crise que nous avons vécu durant et suite à la pandémie, il semble évident que nous devrions comme société améliorer l’accès aux services de proximité en santé mentale dans notre réseau de la santé. Ce n’est que comme cela que l’on n’‘’échapperait’’ moins de personnes entre les mailles du filet. L’accès à des professionnel-le-s de la santé est de plus en plus difficile et les services offerts au privé coutent très chers. Heureusement il existe des organismes communautaires qui œuvrent sur le terrain qui peuvent venir en aide, mais ceux-ci manquent trop souvent de moyens et de financement.
Malgré le fait que certains de nos dirigeants se vantent d’être à l’écoute et de vouloir mettre en place ce dont la population a besoin, la crise sociale ne fait que s’accentuer depuis l’arrivée au pouvoir de la CAQ. Et au lieu de redresser la barre, le gouvernement n’a qu’accéléré le ‘’tout au privé’’ laissant pour compte les moins bien nantis et les plus vulnérables de notre société.
Par exemple, actuellement, on voit encore des dizaines d’enfants en attente de familles d’accueil, ce qui augmente les dommages possibles sur leur état psychologique. On constate régulièrement des ainé-es dans des CHSLD privés vétustes qui se laissent mourir. Des gens se retrouvent à la rue suite à des problèmes de santé mentale ou ne trouvant plus de logement à prix décents. C’est inacceptable!
De mon côté, je m’insurge que le gouvernement n’a rien compris des réels enjeux, qu’il continu de n’en faire qu’à sa tête et que malgré nos multiples représentations sur autant de sujets, il persiste et signe. Il aurait pourtant intérêt à écouter le vrai monde, celui sur le terrain, celui qui tiens la main de ceux qui ont tant besoin et qu’il cesse de nous répondre via la télévision. C’est une question de dignité, de survie pour certains et de justice pour tous.
Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS CSN et responsable des secteurs privés, dont le communautaire